Les propos de Jackie Chan selon lesquels la liberté ne serait pas forcément une bonne chose pour les Chinois ont été sortis de leur contexte, a affirmé mardi son attaché de presse, alors que la blogosphère, les réseaux sociaux dont Facebook et de nombreux érudits continuent de condamner les dires de l'acteur de kung-fu, dans un élan de protestation qui fait tache d'huile.

Des commentaires qui ont outré des dignitaires hongkongais et taïwanais. Solon So, directeur général de JC Group, l'entreprise détenue par l'acteur de 55 ans, a expliqué à l'Associated Press mardi dans un entretien téléphonique que Jackie Chan faisait en fait référence à l'industrie du divertissement et non à la société chinoise dans sa globalité.

Chan était invité à une conférence pour discuter, entre autres intervenants, de la censure cinématographique en Chine. «Certaines personnes, non sans arrière-pensées, ont volontairement mal interprété ses propos», a déploré M. So.

Mais Jackie Chan faisait manifestement référence à la Chine en tant que nation et non à son industrie du divertissement juste avant de donner son opinion sur la liberté, selon un reporter d'AP, présent sur place à la conférence tenue samedi dernier devant un parterre d'hommes d'affaires chinois dans la province de Hainan.

«Je ne suis pas sûr (de savoir) s'il est bon ou non d'avoir la liberté. J'ai vraiment les idées confuses pour le moment», avait déclaré Chan à l'assistance. «Si on est trop libre, on est comme Hong Kong maintenant. C'est très chaotique. Taïwan aussi est chaotique», avait-il poursuivi. Et d'ajouter: «Je commence à avoir le sentiment que nous, les Chinois, avons besoin d'être contrôlés. Si nous ne sommes pas contrôlés, nous ferons tout ce que nous voudrons».