Le réalisateur Terry Gilliam a confié au journal El Pais qu'il repartait à l'assaut des moulins à vent, en reprenant son projet de film sur Don Quichotte, avorté en 2000 après un tournage catastrophique.

«Je le tournerai en Espagne, ce sera au printemps (prochain), et en juin, je serai déjà à Madrid pour la pré-production», a déclaré au quotidien espagnol paru lundi le réalisateur américain naturalisé britannique.

Gilliam, qui vient de présenter à Cannes son dernier film, L'imaginarium du docteur Parnassus, espère compter comme en 2000 sur l'acteur américain Johnny Deep pour incarner le rôle de Sancho Panza, le fidèle écuyer de Don Quichotte.

«Jonnhy est très occupé avec ses Pirates des Caraïbes mais, comme toujours, il m'a dit: «Appelle-moi et j'y serai»», confie Gilliam qui recherche un acteur pour incarner Don Quichotte, ainsi qu'une Dulcinée au profil d'«une Penélope Cruz d'une vingtaine d'années».

En octobre 2006, après quelques jours d'un tournage plombé par une série de catastrophes dans le désert d'Aragon, au nord de l'Espagne, Terry Gilliam avait dû abandonner son projet.

Des pluies diluviennes avaient transformé le lieu de tournage en marécage et détruit les décors. L'acteur français Jean Rochefort, qui devait jouer Don Quichotte, souffrait d'une hernie discale l'empêchant de monter à cheval.

Comble de la malchance, Gilliam avait découvert en arrivant sur place que les avions à réaction d'une base voisine de l'OTAN déclenchaient un vacarme assourdissant toutes les 15 minutes.

Cet échec cuisant a été immortalisé dans un documentaire, Lost in la Mancha, de Keith Futton et Luis Pepe, chargés à l'origine de tourner le making-of du film qui s'est transformé en drolatique «non-making of».

Une chose est sûre pour l'ex-Monty Python, il ne tournera pas à nouveau dans le désert d'Aragon, «sauf si l'OTAN fait faillite».