Les avocats du réalisateur Roman Polanski ont demandé à une cour d'appel, mardi, de renverser la décision d'un juge qui avait refusé de classer une cause à caractère sexuel à laquelle leur client était mêlé.

L'avocat Chad Hummel a affirmé en cour d'appel que le juge californien Peter Espinoza n'avait pas voulu se pencher sur l'affaire parce que le réalisateur a fui les États-Unis, il y a 31 ans, et qu'il vit en France depuis.

Me Hummel a indiqué dans sa requête que le juge Espinoza a refusé de tenir compte du fait que Polanski «a été forcé de quitter le territoire en 1978 pour éviter l'imposition d'une seconde période illégale d'incarcération».

L'avocat affirme que le juge s'est appuyé sur le fait que les fugitifs n'ont droit à aucun recours judiciaire tant qu'ils sont au large, sans tenir compte de certains détails, notamment des allégations de mauvaise conduite de la part du juge et du procureur qui étaient assignés à son dossier.

Roman Polanski a plaidé coupable, en 1977, d'avoir eu une relation sexuelle avec une jeune fille de 13 ans. Le réalisateur, aujourd'hui âgé de 75 ans, s'est ensuite enfui en France. Il risque de se faire arrêter s'il retourne à Los Angeles.

Sa carrière a continué à prospérer durant son exil. Il a ainsi reçu un Oscar pour le film Le pianiste, sorti en 2002.

Un récent documentaire sur sa vie produit pour la chaîne HBO a révélé de nouvelles informations sur les actions du juge assigné à sa cause en 1977, ce qui a poussé le réalisateur à demander la révision de son dossier.