L'intrigue de Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé s'articule autour de trois pivots qui, de manière... rock'n'roll, pourraient être décrits comme sexe, drogues et Mangemorts. Pour porter ces pivots, trois personnages. L'un est nouveau. Les deux autres nous ont habitués à leur présence mais ils prennent-là une place plus grande et une couleur... plus sombre pour l'un, plus lumineuse pour l'autre.

Ginny Weasley (Bonnie Wright)

Ginny apparaît de façon anecdotique dans les récits précédents - sauf dans La Chambre des secrets, où Harry la sauve. «C'est une chance que j'ai eue, cette fois, d'être là du début à la fin du film. Ça m'a permis de développer le personnage... tout en faisant attention à ne pas placer trop de choses: je sais comment se termine son histoire, car j'ai lu le dernier roman, mais au moment où se déroule Le Prince de Sang-Mêlé, Bonnie, elle, ignore ce que l'avenir lui réserve», fait Bonnie Wright, interprète de celle qui gagne le coeur de Harry alors que les forces du Mal ne sont pas les seules à se déchaîner: les hormones sont elles aussi en folie - Hermione a le coeur brisé à cause de Ron et Harry jalouse Dean, l'amoureux de Ginny.

Jusqu'à ce que les deux jeunes laissent tomber la garde et... le fassent. S'embrasser, quoi! Daniel Radcliffe tenait d'ailleurs à s'excuser auprès de sa partenaire pour à ce baiser: «J'ai vu la scène récemment, je me suis rendu compte que mes lèvres étaient comme celles d'un cheval, qui s'étirent, complètement indépendantes de mon visage. Désolé!»

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Horace Slughorn (Jim Broadbent)

Dans ses romans, J.K. Rowling transpose des problématiques d'actualité dans le monde des sorciers. Par exemple, à propos de la potion Felix Felicis, qui donne de la chance, elle fait dire au professeur Horace Slughorn: «Si on en prend trop, elle provoque un excès de confiance qui peut se révéler dangereux.»

Et quand Harry en consommera, impossible de ne pas noter une différence dans son comportement. Soûl ou drogué, au choix. «Je me suis «lâché» pendant les deux jours de tournage où j'ai été cette personne vaguement amusante et, plus probablement, irritante», pouffe Daniel Radcliffe qui, dans cette aventure, devient un maître ès drogues... oups, potions, grâce aux conseils qu'il trouve dans le manuel ayant autrefois appartenu au Prince de Sang-Mêlé, devenant ainsi le chouchou du personnage qu'interprète Jim Broadbent: «Slughorn est quelqu'un qui veut grimper dans l'échelle sociale en s'entourant de personnes dont il peut «échapper» le nom au fil des conversations, indique le producteur David Barron. Ça alimente sa vanité.»

Drago Malefoy (Tom Felton)

«Tu devrais être fière! Si j'avais des fils, je serais heureuse de les mettre au service du Seigneur des Ténèbres.» C'est ce que J.K. Rowling fait dire à cette fidèle alliée de Voldemort qu'est Bellatrix à la mère de Drago Malefoy. Drago qui, dans Le Prince de Sang-Mêlé, se voit confier une mission peut-être trop grande pour lui, suicidaire même. Comme un jeune qui aurait été embrigadés par des terroristes - lesquels, ici, sont incarnés par les Mangemorts, les sorciers renégats. «Ç'a a été l'occasion, pour moi, de donner un caractère tridimensionnel à Drago, que l'on a toujours vu de la même manière, dur, machiavélique et, d'une certaine manière, jaloux de Harry, qui est sous les projecteurs et est considéré comme l'Élu par bien des sorciers.

Ici, on sent combien Drago veut montrer à Voldemort qu'il est digne de confiance et, à son père, qu'il peut être fier de son fils», fait le comédien Tom Felton qui a d'abord «été terrifié d'approcher la fragilité du personnage, de le montrer dans cette nouvelle lumière».