On le savait habile avec les scénarios (La Grande séduction, Maurice Richard), mais Ken Scott avait toujours eu en lui le désir de crier «Coupez!» sur un plateau de tournage.

«Ça fait longtemps que je voulais être réalisateur, mais la vie a fait en sorte qu'il y a eu plein de projets en scénarisation qui se sont présentés à moi que j'avais envie de faire», explique-t-il.

Et le verdict du nouveau réalisateur? «J'ai adoré l'expérience. Écrire un scénario, c'est quelque chose qui se fait en solitaire. Tu es tout seul pendant des mois et des mois, ensuite tu remets le scénario à d'autres et là il y a 50 personnes qui se mettent à travailler dessus. J'avais toujours l'impression que c'était un gros party qui se passait sans que je sois là», raconte Ken Scott.

Cette fois, avec Les doigts croches, le moment était le bon. Il a d'abord écrit le scénario, puis il a mené son univers encore plus loin en enfilant le chapeau de réalisateur. «Ce sont deux métiers où on doit raconter des histoires, avoir une vision. La différence, c'est que le scénariste invente et reste dans un monde imaginaire, alors que le réalisateur doit créer avec des matières vivantes, avec des contraintes réelles de temps, des acteurs, pour faire en sorte que la vision du scénariste existe sur pellicule. C'est très, très, très intense», souligne le réalisateur.

Il travaille déjà sur un projet qu'il voudrait encore une fois réaliser, mais il ne met pas complètement de côté la scénarisation pure et dure. Il vient d'ailleurs de terminer un scénario pour un film anglais, Hana's Suitcase, projet pour lequel il ne touchera pas du tout à la réalisation.