Les méchantes doivent avoir la place qu'elles méritent dans le genre des films d'horreur, au même titre que Dracula ou Frankenstein, a affirmé la scénariste à succès Diablo Cody venue présenter son dernier film au festival de Toronto.
   
«Il n'y a rien de plus effrayant qu'une méchante, une chienne», a dit Diablo Cody à la presse, évoquant la présentation de son dernier opus, Jennifer's Body, dont l'héroïne (Megan Fox) est une lycéenne-majorette possédée qui dévore - au sens littéral du terme - les coeurs des hommes.
   
«La garce doit occuper la place qu'elle mérite dans le catalogue des personnages classiques de l'horreur», a dit la scénariste qui avait reçu un Oscar pour Juno en 2008, mettant sur le même plan «Dracula, Frankenstein ou de belles femmes au caractère de garce».
   
Enfant, elle-même s'est vu interdire les films d'horreur, et a trouvé qu'écrire son dernier scénario était une expérience «délicieuse».
   
La réalisatrice du film, Karyn Kusama, a expliqué que les séquences d'horreur faisaient écho aux angoisses d'enfance et «aux terreurs que les jeunes gens ressentent mais n'arrivent pas à exprimer».
   
«Cela commence dès l'école élémentaire, vous voyez des filles qui sentent instinctivement leur pouvoir mieux que les autres autour d'elles», a poursuivi Karyn Kusama.
   
«J'ignore comment ce pouvoir évolue ensuite, quand elles deviennent des femmes de pouvoir. Mais vous observez ce genre de hiérarchie sociale surtout au lycée, une hiérarchie assez dure», a dit la réalisatrice.
   
En tout cas, son film marque un «changement bienvenu dans le monde du cinéma d'horreur, dominé par la gent masculine», a déclaré le responsable du programme du festival de Toronto, Colin Geddes.