«Manifeste» était l’un des titres qu’envisageait le réalisateur Michael Moore pour son plus récent film - un titre qui semble tout indiqué, étant donné que sa virulente attaque contre le capitalisme en appelle à rien de moins qu’à lancer «un pieu dans le coeur de la bête».

Capitalisme: une histoire d’amour se penche sur le ralentissement économique et sur le sauvetage de Wall Street qui s’en est suivi. Le film appelle l’auditoire à rejeter le système d’économie de marché tel que prôné aux États-Unis et à opter pour un système basé sur des idéaux propres à la démocratie.

M. Moore, qui fait la promotion de son film au Festival international du film de Toronto, a dit samedi que sa plus récente création était le point culminant de deux décennies passées à tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences désastreuses pour les travailleurs lorsque l’avidité du capitalisme sévit.

Le cinéaste a argué que les capitalistes aimaient leur argent, mais aussi celui des autres personnes. Michael Moore a fait valoir qu’un pour cent de la population disposait de davantage de richesse que le 95 pour cent du bas de l’échelle.

La carrière de documentariste de M. Moore a débuté en 1989, avec Roger et moi, un film où le cinéaste relatait ses efforts pour s’entretenir avec le patron de General Motors. Sa ville de résidence, Flint, dans le Michigan, était en ruine après avoir connu du succès dans le secteur de l’automobile, M. Moore voulait obtenir certaines réponses.

Dans son émission de télévision TV Nation, Michael Moore s’en est pris à d’autres piliers du monde des affaires américain, alors que dans son documentaire Sicko, l’Américain examinait le système de soins de santé de son pays.

Selon M. Moore, Capitalisme: une histoire d’amour est la suite de bon nombre de choses qu’il affirme depuis 20 ans.

Un manifeste, en quelque sorte, alors?

À cet égard, le cinéaste a admis avoir envisagé de recourir au mot «manifeste» pour intituler son plus récent film.

Il a ajouté avoir tourné Capitalisme: une histoire d’amour comme s’il ne pourrait plus jamais être en mesure de produire d’autres films.

Le film aborde principalement les placements financiers obscurs, comme les prêts hypothécaires à risque qui ont reçu la majeure partie du blâme pour le ralentissement économique mondial.

Le nouveau film de Michael Moore devrait sortir en salle le 2 octobre.