Du papier à la pellicule, Patrick Senécal, auteur et scénariste de 5150 rue Ormes, retrouve son univers. «Je suis bien content, dit-il. C'est sûr qu'Éric (Tessier, le réalisateur avec qui il a fait Sur le seuil), c'est pas le genre à te faire une crosse dans le dos. J'ai pas de mauvaises surprises.»

Pas de mauvaises surprises, mais des changements que pourront peut-être remarquer les connaisseurs du roman de Patrick Senécal. Ainsi, la relation hyper-sexuée entre Yannick, le jeune homme séquestré, et la fille aînée de la maison, Michelle, disparaît du film.

«On a essayé avec l'aspect plus sexuel et ça venait alourdir vraiment le film. Dans le livre, on a le temps. Là, dans un film, on n'a pas le temps», observe Patrick Senécal.

Rappelons que Michelle, adolescente, donne ensuite naissance à la narratrice d'Aliss, un autre roman de Senécal.

«On ne voulait pas aller dans quelque chose à la Fatal Attraction, dit Senécal. On ne voulait pas faire dans la jeune vicieuse qui est folle.» Si c'est ce que Michelle est dans le livre, Patrick Senécal a une excuse toute prête: «5150, rue des Ormes était mon premier roman. J'étais peut-être à la merci de ces clichés-là», répond-il.