Pierre Bourgault a fait chanter à Robert Charlebois dans sa chanson Entre deux joints que, chez nous, «tout commence par un «Q» et finit par un bec».
C'est un peu ce à quoi fait penser le curieux objet cinématographique qu'ont réalisé François Gourd et Mélanie Ladouceur, Viva el Cubec libre, qui est présenté au Festival du nouveau cinéma.
En clair, François Gourd et quelques membres du parti canadien, officiel répète-t-il ad nauseam, Néo-Rhino, partagent avec quelques Cubains l'idée de fonder un pays virtuel qui se nommerait le Cubec. Pays poétique politiquement incorrect et socialement drôle dans un documentaire dit ludique.
Malgré un début qui s'étire en longueur sur le «sérieux» de cette démarche artistique, le documentaire se laisse porter ensuite par un montage dynamique, une musique presque constante et les mots et gestes de magnifiques artistes cubains.
Toute création de François Gourd est empreinte d'anarchie et de confusion, mais avec un bon verre de Cubec libre, rhum, sirop d'érable et bleuet, le tout se laisse boire avec le sourire.
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Viva el Cubec Libre est présenté en première mondiale ce soir à 21 h et dimanche à 17 h au cinéma du Parc, dans le cadre du 38e Festival du nouveau cinéma de Montréal.