Le tandem formé par Michel Côté et Louis-José Houde, alias Jacques et Marc, volera la vedette... sur la colline parlementaire à Ottawa.

Le ministre du Patrimoine, James Moore a en effet invité ce soir les élus à une projection du film à succès De père en flic afin de démontrer que l'industrie cinématographie au pays se porte bien et ce, même si plusieurs réalisateurs dénoncent toujours le sous-financement du septième art.

Téléfilm Canada, qui participe à l'organisation de la projection, espère pour sa part que l'excellente réception réservée au film d'Émile Gaudreault rappellera aux élus l'importance de soutenir le cinéma d'ici et, du même, souffle «les sensibilisera aux productions cinématographiques canadiennes», a mentionné le président du conseil d'administration de Téléfilm, Michel Roy.

Il s'agit de la première présentation d'un film québécois organisée par M. Moore. Près de 400 invités sont attendus pour voir le long métrage, qui raconte l'histoire de deux policiers - le père et le fils - forcés de travailler ensemble alors qu'ils ont de la difficulté à se supporter mutuellement.

«Le ministre a décidé d'organiser cette soirée parce qu'il estime que c'est son rôle de promouvoir le talent d'ici», a expliqué la porte-parole de James Moore, Deirdra McCraken. Elle admet du même souffle que le titulaire du Patrimoine n'a pas encore vu le film. Après avoir généré des recettes de près de 11 millions, l'oeuvre porte maintenant le titre de film francophone le plus populaire au pays.

Marché international

Mme McCraken mentionne que le ministre pourrait en outre faire du film un symbole de réussite de l'industrie canadienne du cinéma quand il rencontrera ses homologues à l'étranger. Téléfilm Canada multiplie par ailleurs ces jours-ci les efforts afin d'inciter davantage de pays à mettre en place avec les artisans d'ici des projets de coproduction.

À preuve, depuis le plus récent Festival de Cannes, Téléfilm a procédé à la mise en ligne d'un site web dans le but d'«informer, orienter et diriger les partenaires étrangers potentiels vers trois options possibles: la coproduction officielle, la coentreprise et les services de production». Pour «vendre» le Canada, le site vante autant la qualité des installations de post-production et le professionnalisme des techniciens que la géographie ou le climat varié qui caractérisent le pays.

«C'est sûr qu'il y a un intérêt accru en ce moment pour ce genre de projets, mentionne la directrice du développement des affaires nationales et internationales de Téléfilm, Sheila De La Varende. Tout ça permet de faire des films plus compétitifs sur le plan international. On veut plus de volumes, car le volume fait monter la part d'investissement étranger dans les productions canadiennes.»