Bollywood, ses saris colorés et ses chansons rythmées: le cinéma indien, c'est un peu ça, mais c'est aussi beaucoup plus.

Au pays de Shiva, le septième art a la cote plus de 1000 films y sont produits par année et comme la plupart des dieux hindous, il peut prendre différentes formes: blockbusters à l'eau de rose, certes, mais aussi films d'art et à caractère social.

Il se décline dans une centaine de langues, toutes parlées dans cet immense pays de plus de 1 milliard d'âmes.

Forte de ce constat, la montréalaise Caroline Tabah, tout juste rentrée d'un voyage en Inde, a concocté une programmation éclectique pour la deuxième semaine des Cinémas de l'Inde, qui tient l'affiche depuis le 19 octobre au Cinéma du Parc.

«Il y a beaucoup de préjugés sur le cinéma indien. On a tendance à ne parler que du côté kitsch de la chose, note celle qui a pu observer divers plateaux de tournage lors de son récent séjour. Je voulais montrer ce qu'il s'y fait de beau».

Caroline Tabah a notamment ramené dans ses valises des films régionaux, qui n'avaient jamais été présentés au Canada, dont Gabhricha Paus, un film en marathi traitant de l'épidémie de suicides qui a happé des centaines de milliers de fermiers dans les campagnes pauvres.

La programmatrice a aussi mis à l'affiche des classique de Bollywood, appelé cinéma hindi par ses artisans. D'ailleurs, ce deuxième mini-festival se termine ce soir avec la présentation de Sholay, un filme-culte des années 70 qui met en scène la plus grande star de l'Inde, l'acteur Amitabh Bachchan.

Ce western à l'indienne est un parfait mélange entre le film d'action et le mélodrame. Ses 199 minutes (oui, vous avez bien lu) passent incroyablement vite.

Sholay, ce soir, 17 h 45, Cinéma du Parc