Les avocats de Roman Polanski vont réclamer la mise en liberté du réalisateur inculpé dans une affaire de relations sexuelles avec une mineure en 1977 lors d'une audience en appel à Los Angeles le 10 décembre, a-t-on appris de sources judiciaires.

Trois juges de la cour d'appel du second district de Californie entendront les avocats du cinéaste qui souhaitent obtenir l'abandon des charges pesant contre leur client, arguant qu'il y a eu collusion entre le juge et le procureur en 1978 quand les poursuites ont été lancées, a-t-on appris lundi soir.

Les avocats espèrent contrer une décision prise en mai par une juridiction inférieure. Le juge de Los Angeles Peter Espinoza avait alors estimé que M. Polanski ne pouvait faire valoir ses droits devant cette cour tant qu'il se trouvait à l'étranger.

Il avait néanmoins précisé qu'il «étudierait le bien-fondé» de la demande de mise en liberté si M. Polanski revenait sur le sol américain.

Âgé de 76 ans, Roman Polanski a fui des États-Unis il y a plus de 30 ans pour échapper à une procédure ouverte en 1977 pour des «relations sexuelles illégales» avec une adolescente qui avait alors 13 ans.

Il est détenu en Suisse depuis le 26 septembre. Le 22 octobre, les États-Unis ont formellement adressé à Berne une demande d'extradition. Le réalisateur a aussitôt annoncé qu'il s'y opposerait.