Une documentariste, dont le travail a suscité un regain d'intérêt concernant le procès de Roman Polanski pour agression sexuelle, a qualifié de surréaliste l'effet que lui faisait l'utilisation de son film par le réalisateur dans le cadre de son appel.

Marina Zenovich occupait un siège dans la première rangée lors de l'audience de jeudi devant une cour d'appel de Californie, où Chad Hummel, l'avocat de Polanski, a réclamé l'abandon des poursuites contre son client pour faute de procédure.

??un certain moment de son plaidoyer, M. Hummel a suggéré aux trois juges de visionner le documentaire de Mme Zenovich, Roman Polanski: Wanted and Desired, qui a remporté deux Emmy Awards après sa diffusion sur les ondes de HBO.

Ce dernier comprend une entrevue avec un ancien procureur qui confie avoir tenté d'influencer le juge en charge du procès de Polanski qui avait plaidé coupable à une accusation de relation sexuelle illégale avec une adolescente de 13 ans en 1977.

Durant l'audience de jeudi, l'avocat du cinéaste français a cité les remarques du procureur, qui n'était pas responsable du dossier mais qui était assigné au tribunal lorsque la cause a été entendue.

Mme Zenovich soutient qu'une audience devrait être tenue afin d'évaluer l'ampleur de la faute de procédure qui, selon elle, est explique pourquoi Polanski a fui les États-Unis en 1978 la veille de recevoir sa sentence.

Elle croit que le réalisateur craignait de recevoir une peine plus lourde que celle qu'il avait acceptée après négociation.

D'après la documentariste, qui a filmé l'audience de jeudi afin de faire une suite à son premier film sorti en 2008, toutes les personnes impliquées dans cette affaire ne souhaitent qu'une chose: qu'elle prenne fin.