De Sarah Ferguson aux acteurs du film, portrait de ceux qui ont permis The young Victoria.

Sarah Ferguson, duchesse d'York

Ayant déjà consacré des ouvrages à la vie de la reine Victoria, Sarah Ferguson, divorcée du prince Andrew, a eu l’idée de ce film il y a 15 ans.

« J’avais écrit un synopsis de quelques pages que j’ai soumis à des producteurs, rappelait la duchesse d’York au cours d’une brève rencontre. Il m’importait que cet aspect de la vie de Victoria soit connu. »

La duchesse dit par ailleurs être enchantée du travail de réalisation de Jean-Marc Vallée. « Pour mener à bien une vision contemporaine à laquelle peuvent aussi souscrire les plus jeunes spectateurs, vous avez besoin d’un Jean-Marc Vallée, a-t-elle déclaré. Son oeil est extraordinaire. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi passionné par son art. Il était l’homme idéal pour réaliser ce projet. »

Graham King

Producteur émérite, Graham King a notamment été associé aux trois plus récents longs métrages de Martin Scorsese. Le réalisateur de The Departed était d’ailleurs pressenti au départ pour réaliser The Young Victoria mais il s’est plutôt lancé dans d’autres projets. Il croyait toutefois au film au point d’y participer en tant que producteur. « Quand est venu le moment de choisir un réalisateur, j’ai envoyé à Martin une copie de C.R.A.Z.Y., un film que j’ai adoré, explique King. Il fut aussi enthousiaste que moi. J’ai alors donné rendez-vous à Jean-Marc à New York. J’ai rarement rencontré quelqu’un d’aussi passionné. Son approche convenait parfaitement à ce que nous recherchions. Nous tenions à nous éloigner des drames d’époque typiques de la BBC et emprunter plutôt un angle plus moderne. Il n’est pas dit qu’un réalisateur britannique aurait pu faire ça. J’ai aimé la passion de Jean-Marc. Je savais aussi qu’il avait laissé passer plusieurs offres, et que s’il acceptait notre proposition, c’est qu’il avait réellement envie de réaliser ce film. »

À ce jour, Jean-Marc Vallée n’a toutefois pas encore eu l’occasion de rencontrer Martin Scorsese. « J’ai plutôt fait affaire avec Graham, fait remarquer le cinéaste. C’est lui qui me refilait les notes de Scorsese ! »

Emily Blunt

Révélée au monde grâce à The Devil Wears Prada, Emily Blunt s’est battue pour décrocher le rôle de la jeune reine. « Dès la lecture du scénario, je suis tombée amoureuse d’elle et de son histoire ! , confiait l’actrice au cours d’une rencontre de presse tenue récemment à Los Angeles. Je voulais ce rôle. La reine Victoria est une icône, emblématique de notre pays, et dont nous avons une image très figée. Il m’importait de la dépeindre en tant que personne. D’autant qu’il s’agit aussi d’une jeune femme qui vit un premier amour. Tant que l’amour restera le vecteur principal des émotions humaines, les spectateurs pourront toujours s’identifier à ce genre d’histoires, même si elles sont vécues par des gens dont les vies n’ont à priori aucun point commun avec la leur. »

L’actrice britannique ne cache pas avoir été un peu surprise le jour où on lui a annoncé qu’elle travaillerait sous la direction d’un cinéaste québécois.

« Pendant un court moment, j’ai trouvé ce choix, disons, intéressant. Puis, je suis allée déjeuner avec Jean-Marc à Los Angeles. Il était allumé, passionné, me racontait sa vision en me regardant avec ses grands yeux. Il m’a dit que Victoria était une rebelle. Il m’a conquise tout de suite. Que voilà une vision rafraîchissante. Oui, une rebelle ! Il fallait un regard étranger pour oser ça. Jean-Marc s’est d’ailleurs vite révélé être le seul à pouvoir élaborer cette vision. Il comprend aussi parfaitement comment fonctionne un acteur et sait répondre à ses besoins. Il est vraiment formidable, vraiment cool ! »

Rupert Friend

D’abord vu dans le film de Joe Wright, Pride and Prejudice, Rupert Friend fut la vedette de Chéri (Stephen Frears) aux côté de Michelle Pfeiffer.

L’acteur a tenu à camper le rôle du prince Albert. « Un scénario de Julian Fellowes attire évidemment l’attention, explique-t-il. J’ai été tellement enthousiasmé à la lecture que j’ai demandé à mon agent d’insister auprès des gens de la production, même s’ils recherchaient d’abord un acteur plus âgé. J’adore aussi le fait que la réalisation soit assumée par un cinéaste étranger. C’est exactement ce dont ce film avait besoin. Il est très stimulant de travailler sous la direction d’un cinéaste comme Jean-Marc. »

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