Bien que les prix de certains lecteurs Blu-ray soient tombés sous la barre des 100 $US pour la saison des Fêtes, les consommateurs semblent encore hésiter à faire le saut vers ce format.

Et même ceux qui possèdent déjà des lecteurs Blu-ray continuent d'acheter des films en format DVD, notamment parce que les disques Blu-ray ne peuvent être lus par les lecteurs de DVD réguliers comme ceux que l'on retrouve dans les voitures, les ordinateurs et de nombreuses chambres à coucher.

Aujourd'hui, Hollywood espère que les disques Blu-ray, vendus plus cher que les DVD, aideront à revitaliser l'industrie du cinéma maison et augmente ses efforts pour attirer les consommateurs. Les studios offrent donc des boîtiers contenant une version Blu-ray, une autre en format DVD et une «copie numérique» pouvant être lue par l'ordinateur et le iPod.

Dans le dernier mois environ, UpHarry Potter and the Half-Blood Prince et plusieurs autres films populaires ont été lancés dans de tels boîtiers. Universal lancera sa trilogie The Bourne Identity sur des disques contenant la version Blu-ray sur une face et DVD sur l'autre.

Ces boîtiers se détaillent généralement autour de 20 $US, parfois de 50 à 70 pour cent moins que ce que coûteraient un disque Blu-ray et un DVD achetés séparément.

Les studios vantent les Blu-ray pour leur qualité sonore et la clarté de leurs images, qui peuvent être appréciées même sur un téléviseur qui n'est pas le plus dernier cri. Les DVD demeurent malgré tout plus pratiques, parce que les lecteurs et les ordinateurs capables de lire ce format sont partout. Les deux tiers des 92 millions de foyers américains possédant un lecteur DVD en ont plus d'un.

Près de 12 millions de foyers américains possèdent maintenant un lecteur Blu-ray. Mais les utilisateurs doivent encore penser à l'utilisation qu'ils feront de leurs films avant d'opter pour ce format, puisqu'ils ne pourront le lire qu'avec le lecteur approprié.

Le marché de la vidéo domestique est essentiel pour les studios, à qui il permet de récupérer une bonne partie de l'argent dépensé dans la production des films. Le marché connaît cependant un déclin, les consommateurs choisissant d'ajouter moins de films à leur collection maison pour plutôt se tourner vers la location, qui est moins payante pour Hollywood.

Les revenus liés à la vidéo domestique ont chuté de 3,2 pour cent, à 4 milliards $US au troisième trimestre, aux États-Unis, même si le nombre de transactions dans ce marché a augmenté de 6,6 pour cent, selon le Digital Entertainment Group, une organisation liée à l'industrie.

Comme les disques Blu-ray se détaillent généralement 10 $ de plus que les DVD, sans coûter beaucoup plus à produire, leur vente pourrait faire augmenter les marges de profit à Hollywood.

Jusqu'à maintenant, la vitesse d'adoption des Blu-ray rejoint celle qu'avaient les DVD lorsqu'ils ont remplacé les vidéocassettes il y a plus d'une décennie. Les DVD n'avaient cependant pas autant de compétition que les Blu-ray, qui doivent lutter contre Internet et les services permettant de commander des films directement à la télé.

Les consommateurs affirment que la portabilité est parfois plus importante que la qualité du son et de l'image offerte par Blu-ray. C'est pourquoi les studios ont dû se résigner à offrir, avec leurs disques Blu-ray, des copies numériques pouvant être lues par un ordinateur ou un iPod.