Avatar a été doublement récompensé dimanche lors de la 67ème soirée des Golden Globes : la fable de Cameron, qui domine encore le box-office nord-américain, a remporté le Golden Globe du meilleur film et a valu au réalisateur de Titanic de repartir avec le Golden Globe du meilleur réalisateur. Hollywood a aussi profité de l’occasion pour appeler aux dons en faveur d’Haïti.

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«Je suis très reconnaissant aux artistes qui m’ont permis de faire ce film et de donner vie à Pandora», a affirmé le réalisateur, avant de glisser quelques mots dans la langue des Na’Vi, les habitants et héros de son dernier film. «C’est vraiment une soirée excitante : je regarde dans la salle et je vois les visages de gens que je connais et admire, et je me dis que j’ai le meilleur job du monde», a-t-il poursuivi, lors de son deuxième passage sur scène.

James Cameron avait déjà été récompensé pour Titanic, il y a douze ans. Si l’histoire se répétait, cette première récolte de trophées pour Avatar pourrait donc mener le dernier-né du réalisateur canadien à dominer la prochaine soirée des Oscars : en 1998, Titanic avait fait main basse sur 11 Oscars, dont celui du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Le montréalais d’origine Jason Reitman n’a pour autant pas été oublié : parti favori dans la course aux Golden Globes, Up in the Air, son dernier film, lui a permis de décrocher le Golden Globe du meilleur scénario. La vedette du film, George Clooney, a toutefois dû s’incliner face à Jeff Bridges, le héros de Crazy Heart –en salle la semaine prochaine, Golden Globe du meilleur acteur.

«Je veux remercier mon père : il aimait tellement le showbiz que tous ces enfants ont fini par y aller. Je suis content de l’avoir écouté», a affirmé le comédien, qui, tel un Mickey Rourke en 2009, s’annonce comme un candidat sérieux à l’Oscar du meilleur acteur.

N’eût été de Christoph Waltz, qui joue le Nazi polyglotte dans Inglourious Basterds, Quentin Tarantino, serait reparti bredouille de la cérémonie des Golden Globes. En lice pour le Golden Globe du meilleur scénario et celui du meilleur réalisateur, Inglourious Basterds a dû se contenter du prix du meilleur acteur de soutien pour Waltz –sa performance avait déjà été saluée à Cannes.

Nine, de Rob Marshall, n’a pas eu cette chance : la comédie musicale du réalisateur de Chicago n’a même pas décroché le prix récompensant la meilleure chanson –cet honneur est revenu à Ryan Bingham et T Bone Burnett pour Crazy Heart. Le Golden Globe de la meilleure comédie est allé quant à lui à The Hangover, de Todd Philips.

Face à la multirécidiviste Meryl Streep, Marion Cotillard, en nomination pour le Golden Globe de la meilleure actrice, a dû s’incliner. Streep, nommée à deux reprises, a été récompensée pour son interprétation de Julia Child dans la comédie Julie & Julia de Norah Ephron. Ce nouveau prix ira s’ajouter aux sept Golden Globes amassés au fil de sa prolifique carrière.

Sandra Bullock, eclipsée par Meryl Streep, a mis la main sur le prix de la meilleure actrice dans un film dramatique pour The Blind Side. Bullock confirme ainsi son retour au sommet de la pyramide des actrices américaines. Du côté des acteurs, Robert Downey Jr a été retenu pour le Golden Globe du meilleur acteur dans une comédie pour Sherlock Holmes.

À noter enfin, c’est le film Le ruban blanc, de Michael Haneke, qui est reparti avec le Golden Globe du meilleur film étranger. Comme à Cannes, le dernier Haneke a été préféré à Un prophète, de Jacques Audiard. Côté animation, c’est –sans surprise- Up qui a remporté la mise avec le Golden Globe du meilleur film d’animation.