Confronté au succès sans précédent du film Avatar, du réalisateur d'origine canadienne James Cameron, le gouvernement chinois vient de rappeler aux salles de projection du pays qu'elles doivent respecter les règles en vigueur en s'assurant que les deux tiers des films présentés sont des productions chinoises.

Avatar avait généré des recettes de 103 millions $US en date du 12 janvier. Certains cinémas affirment qu'il leur a été ordonné de retirer la version 2D des écrans, apparemment pour réduire la concurrence à laquelle font face les films chinois.

En guise de comparaison, une biographie de Confucius appuyée par le gouvernement n'a récolté que 5,6 millions $US pendant son premier weekend en salles.

La Chine est extrêmement jalouse de son marché cinématographique intérieur et ne tolère, chaque année, que l'importation de 20 films étrangers en vertu d'un système de partage des revenus. Cela a pour effet de sérieusement limiter le nombre de films étrangers à grand déploiement qui sont projetés sur son territoire.

Cette semaine, le Conseil étatique chinois a rappelé aux salles de projection qu'elles doivent réserver les deux tiers de leur programmation à des films chinois, une mesure qui est en vigueur depuis longtemps.

La demande pour les films chinois semble aussi être en progression. Le film de propagande The Founding of a Republic a ainsi engrangé 61 millions $US au début de 2009, soit un peu moins que les recettes de films comme 2012 et Transformers.

La raison derrière le retrait de la version 2D d'Avatar reste quant à elle nébuleuse. Le gouvernement chinois nie formellement en avoir donné l'ordre, ce que démentent certains propriétaires de cinéma.

Un porte-parole du gouvernement chinois explique plutôt que la version 2D ne représente qu'environ 5 pour cent des recettes d'Avatar, et qu'il est donc logique pour les cinémas de la retirer des écrans pour la remplacer par des films plus prometteurs - comme Confucius.