L’actualité québécoise de Sandrine Kiberlain est chargée. Outre Romaine par moins 30, dont elle tient la vedette, nous verrons bientôt l’actrice dans Le petit Nicolas (à l’affiche le 19 février), et, plus tard dans la saison, dans Mademoiselle Chambon, un film qui lui a valu une nomination pour le prix de la meilleure actrice à la prochaine cérémonie des Césars du cinéma français.

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Rencontrée récemment à Paris, à l’occasion des Rendez-vous du cinéma français d’Unifrance, Sandrine Kiberlain a rappelé à quel point elle avait apprécié son expérience québécoise, malgré un tournage au beau milieu de l’hiver par des froids sibériens.

«J’ai accepté d’emblée la proposition d’Agnès Obadia, a-t-elle expliqué. Tout me séduisait déjà dans son projet. Il y avait d’abord cette idée de camper un personnage différent de ceux qu’on m’offre habituellement. Romaine par moins 30 est aussi un film atypique, singulier, complètement loufoque. On y trouve une vraie folie. En même temps, le personnage possède un côté plus tendre, plus lunaire, un peu comme un personnage de bande dessinée. J’ai eu plus souvent l’occasion de jouer des femmes plus évanescentes, plus mystérieuses.»

L’actrice souscrit en outre à l’humour particulier que recèle l’histoire de Romaine, de même qu’au style de la réalisatrice.

«De par sa nature même, et la façon dont est construit le récit, ce film m’a fait penser à After Hours de Scorsese. J’adore ce genre d’histoire.»

Romaine par moins 30
a aussi donné l’occasion à l’actrice de vivre une expérience professionnelle différente, la plus grande partie du tournage s’étant déroulée en nos terres gelées.

«J’ai adoré l’équipe, adoré mes partenaires, dit-elle. Louis Morissette est formidable. Pierre-Luc Brillant est un acteur très doué. Ce fut dépaysant pour moi de jouer dans un contexte différent, où l’on emprunte une autre approche, une manière différente de faire les choses. Le plus beau de l’affaire, c’est qu’on a beau aller très loin, traverser des contrées et des contrées, au bout de la route, nous sommes tous les mêmes!»