L'Office national du film du Canada (ONF), en collaboration avec l'ambassade du Canada au Japon et la délégation générale du Québec à Tokyo, a présenté mardi, à l'ambassade, la première japonaise du documentaire Le magicien de Kaboul (renommé dans sa version japonaise De feu et d'eau/Fire and Water) de Philippe Baylaucq.

Le réalisateur, le protagoniste du film Haruhiro Shiratori - un père qui a perdu son fils dans les attentats du 11 septembre 2001 - ainsi que des amis de son fils étaient présents à cette projection spéciale à Tokyo.

C'était pour Philippe Baylaucq l'occasion de revenir avec son film dans le pays où est né ce projet, afin de porter un nouveau regard sur l'aventure unique de M. Shiratori. Après cette première au Japon, le film sera projeté avec sous-titres français et anglais au Musée canadien des civilisations à Gatineau le 11 mars à 19 h.

Haruhiro Shiratori a perdu son fils unique dans l'effondrement des tours du World Trade Center. Au lieu de s'enfermer dans la douleur, il choisit d'aller à la rencontre du peuple afghan et de lui venir en aide, afin que de tels attentats ne se reproduisent plus.

Philippe Baylaucq a filmé - pendant plus de quatre ans et sur trois continents - la quête de ce Don Quichotte japonais qui rêve de construire un centre culturel pour les enfants de Kaboul. Partout où on l'invite, Shiratori évoque le drame des enfants afghans. On découvre le voyage initiatique de ce père qui, en brisant le cycle de la violence, tente de se réconcilier avec son fils décédé.