Le réalisateur Laurent Tirard a vu pas moins de 800 enfants en audition afin d'établir sa distribution.

 

>>> Lire aussi: «Le petit Nicolas: la musique de l'enfance» et «Valérie Lemercier: dessine-moi un rôle»

«Parmi eux, il y avait plusieurs enfants-acteurs, déplore le cinéaste. C'est-à-dire, des enfants dont on sentait trop le jeu. Nous nous sommes vite rendu compte qu'il fallait nous tourner vers des enfants qui n'avaient jamais rien tourné auparavant.»

Maxime Godart s'est distingué tout de suite au moment des essais. Son physique correspondait aussi parfaitement à ce que les artisans du film envisageaient.

«Maxime était visiblement plus doué que les autres, raconte Tirard. Lors des répétitions, il était toujours remarquable. Quand est venu le moment de tourner, le pauvre garçon était toutefois tétanisé! Il est vrai qu'un plateau a de quoi impressionner. Il n'est pas évident de trouver tout de suite ses marques au milieu d'une équipe de 50 personnes, ni d'être à son aise avec une caméra qui s'approche à quelques centimètres de votre visage. Heureusement, j'avais anticipé la chose et aucune scène importante ne figurait sur le plan de travail au cours des premiers jours. Maxime a pu se détendre et s'adapter. Il a été formidable. Je crois qu'au début, il a soudainement senti surses épaules le poids de la responsabilité qu'on lui donnait. Sans lui, il n'y a pas de film!» Un esprit de troupe s'est formé. Pour les enfants du groupe, les adultes n'existaient pratiquement plus.

«C'est tout à l'honneur des adultes qui jouaient avec eux, fait remarquer Laurent Tirard. Des acteurs accomplis donnent habituellement la réplique à des professionnels et se retrouvent à niveau. Cette dynamique n'existe plus avec des enfants non professionnels. L'acteur adulte doit alors se mettre au service de l'enfant et tout lui donner. L'échange ne va que dans un seul sens. Valérie, Kad, Sandrine et tous les autres ont été d'une générosité exemplaire. Leurs efforts n'ont pas été vains car les enfants sont magnifiques dans ce film.»