Le réalisateur de Bon Cop, Bad Cop, Érik Canuel, prépare quatre projets de longs métrages, dont une coproduction en 3D par le Canada, les États-Unis et l'Irlande, a appris La Presse.

Le cinéaste veut adapter en 3D le roman Shadowland de Peter Straub, qui nous plonge dans l'univers fantastique d'un magicien en quête de sa succession. «C'est assez flyé et c'est un gros film», affirme Érik Canuel, qui travaille depuis deux ans sur ce projet.

Le film devrait avoir un budget de 25 à 35 millions. La 3D, dit-il, a été envisagée dès la naissance du projet: «Avec Avatar, il y a beaucoup plus d'intérêt.»

Érik Canuel est associé à une autre coproduction (Canada-Allemagne-Italie) avec Oma in Roma, une comédie sur une Canadienne cherchant à Rome la bénédiction du Saint-Père. «Elle arrive chez sa petite-fille sans s'annoncer, dit Canuel. C'est une comédie désopilante.»

L'Allemande Marianne Sägebrecht (Bagdad Café) est déjà attachée au projet, qui, d'après Érik Canuel, est en «très bonne posture» du côté du financement. «On attend Téléfilm mais tout semble bien aller», dit-il. Le budget est de 8,4 millions de dollars (6 millions d'euros) et le tournage pourrait avoir lieu cet été.

Deux projets québécois

Le réalisateur a aussi deux projets québécois en attente de financement: Les vies parallèles de Benjamin D et Mirror Lake. Le premier de ces films est scénarisé par Joanne Arseneau, la complice de Canuel pour La loi du cochon. «C'est basé sur le principe des vies parallèles, explique Canuel, c'est un mix entre Being John Malkovich et Eternal Sunshine of the Spotless Mind: on est tous les deux des grands fans.»

La comédie romantique met en scène un jeune homme, Benjamin D, qui tombe amoureux d'une jeune femme, Albany. «Les deux acteurs se jouent de façon multiple, ils se rencontrent sous différentes façons», dit Canuel. On ignore encore quels seront les deux interprètes de ces personnages, âgés d'une trentaine d'années, mais la production a déjà approché un comique bien connu du grand public.

Le film, produit par Pierre Gendron (Zoo Films), a été déposé une première fois cet hiver. Érik Canuel espère avoir un budget de 6,5 millions pour le tourner cet été. «Évidemment, c'est rare de passer au premier dépôt», constate-t-il.

Plutôt que de mettre tous ses oeufs dans le même panier, Érik Canuel présente aussi un autre projet, cette fois-ci avec le producteur Jacques Bonin, de Novem. Mirror Lake est l'adaptation du livre par Diane Cailhier du livre de Andrée A. Michaud et se déroule à la frontière entre le Canada et les États-Unis.

«C'est un mystère lynchéen: le film raconte la vision d'un être comateux qui s'est fait tromper par sa femme et son frère», résume Érik Canuel. L'homme s'isole dans un chalet mais sa retraite est troublée par un voisin français. «C'est un pseudo-thriller très coenesque.»

Pour ce projet, Érik Canuel mise sur un budget de 5 millions. Le comédien Claude Legault (Les sept jours du talion) a été approché, tout comme un comédien français dont le nom reste secret. «Disons qu'on serait plus que charmés de travailler avec Laurent Lucas (Maman est chez le coiffeur), mais si Clovis Cornillac (Faubourg 36, Astérix aux Jeux olympiques) aime le scénario, on ne dira pas non», dit Érik Canuel.

Érik Canuel n'a pas tourné pour le cinéma depuis Cadavres. Il n'a pourtant pas chômé pour autant puisque, tout en préparant ses projets, il a tourné des séries pour la télévision canadienne et américaine (Flashpoint, Blood Letting, Copper ou encore Lost Girl).