J'ai eu le bonheur d'une enfance magique. De l'âge de 4 à 14 ans, ma famille et moi habitions au troisième étage de l'école primaire Saint-Joseph de McMasterville où mon père travaillait comme concierge le soir, après son «job de jour». Mon frère et moi étions très populaires auprès de tous grâce à notre école.

Nous y avons joué «à la maîtresse» dans les classes, au hockey dans le gymnase, nous organisions des «Jeux olympiques» l'été dans la cour et fabriquions, l'hiver, d'immenses châteaux avec la neige amassée par la souffleuse. C'était magique d'entendre, de la classe de troisième année, ma mère sortir ses casseroles après la récréation pour nous préparer un bon dîner chaud.

Aujourd'hui, au même endroit, un enseignant de 35 ans, Dominique Leduc, né l'année où nous avons quitté ce logis de rêve, offre aux enfants les moyens de réfléchir et d'agir pour réaliser leurs rêves. L'école s'appelle désormais La Farandole.

En la visitant la semaine dernière, j'ai constaté que ce milieu de vie débordait toujours de chaleur et d'enthousiasme. J'ai eu l'impression de renouer avec la magie de mon enfance. Celle qui donne l'envie d'apprendre et de créer, celle qui donne des ailes.