L'acteur américain Michael Douglas a dit vendredi qu'il ne signera pas la pétition initiée par le philosophe français Bernard-Henri Lévy en faveur du cinéaste franco-polonais Roman Polanski.

«J'admire infiniment Roman que je connais, mais c'est un problème qui doit être vraiment affronté de façon interne. Je crois que ce ne serait pas juste pour moi en tant qu'Américain de signer une pétition pour quelqu'un qui a violé la loi», a déclaré l'acteur américain interrogé par la radio française RTL.

«Il s'est échappé, en quelque sorte et c'est quelque chose de judiciaire», a dit Michael Douglas

La justice californienne demande l'extradition de Polanski pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure de 13 ans en 1977.

«J'habitais à Los Angeles à l'époque où tout ça s'est passé, je crois que si Roman regarde un peu en arrière, on l'a mal conseillé à l'époque», selon l'acteur, présent à Cannes pour Wall Street 2.

«C'est trop difficile pour moi, je ne pourrai pas signer», a-t-il conclu, tout en disant respecter Bernard-Henry Lévy, qu'il connaît personnellement: «C'est quelqu'un qui parle très bien».

Roman Polanski affirme avoir conclu à l'époque, après 42 jours en prison, un accord avec la justice et avoir été contraint à l'exil en France après une volte-face du juge.

Arrêté sur mandat international le 26 septembre 2009 à son arrivée à Zurich, en Suisse, pour un festival de cinéma, il a été libéré sous caution le 4 décembre et assigné à résidence dans l'attente de son éventuelle extradition.

L'intellectuel français Bernard-Henri Lévy est à l'origine de nombreuses initiatives pour défendre Roman Polanski.