Après Sur le seuil, 5150, rue des Ormes et Les sept jours du talion, un autre roman de Patrick Senécal, Aliss, risque de voir le jour au grand écran.

Et si le projet de réalisation va de l'avant, l'écrivain n'en sera pas que le scénariste. C'est ce qu'il a affirmé dans une rencontre d'auteurs, le week-end dernier à Val-d'Or, lors du 34e Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue. 

«Si ça se faisait, c'est moi qui le réaliserait, a-t-il dit. Je sais exactement ce que je veux. Je vois déjà les images, l'ambiance du film. Je ne veux pas tomber dans le piège Sin City! Pas de clichés cinématographiques, pas de belles poupounes parfaites, pas de scènes rapides. Il faut que se soit sale, crotté. Il faut que ça ressemble à David Lynch.» 

La maison de production Cirrus possède les droits du roman, une version disons violente, saignante et salace d'Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll. 

Aliss, d'abord publié en 2000 aux Éditions Alire, met en scène une fille de 18 ans qui quitte la maison familiale de Brossard pour emménager dans un quartier de Montréal peuplé d'excentriques, qui possède son propre code de bonne (mais surtout de mauvaise) conduite et où règne une certaine Reine Rouge. 

Mais avant Aliss, le film (en processus de scénarisation), il y aura l'automne prochain la sortie assurée de Contre Dieu, le prochain livre de Patrick Senécal, aux Éditions Coups de tête. 

Le roman fait 120 pages. Une nouveauté pour celui qui nous a habitués à des histoires sur plus de 550 pages ces dernières années et qui s'est présenté au Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue avec un tour de taille aminci. «J'ai perdu des livres dans tous les sens du terme!»