Au moment de sa mort, le 25 septembre 2009, le cinéaste Pierre Falardeau a laissé derrière lui une version avancée de son dernier projet de film, Le jardinier des Molson, portant sur l'exploitation des soldats canadiens-français durant la Première Guerre mondiale.

Un scénario qu'aimerait bien réaliser son fils Jules qui, samedi, présentera son premier moyen métrage documentaire consacré au boxeur et militant indépendantiste Reggie Chartrand (nous y reviendrons dans le cahier Cinéma).

«Mon père en était à l'étape de la première version dialoguée. Ça se lit très bien. Il y a beaucoup de recherche», dit le jeune homme de 25 ans, qui étudie en cinéma. Il se souvient très bien de tout le travail que son père avait accompli dans la recherche et la rédaction du scénario du film. «Il y avait des centaines de livres sur la Première Guerre mondiale dans son bureau. Tu le sens dans le texte. Je dirais que ça ressemble à 15 février 1839 mais que c'est encore plus fort.»

L'histoire se déroule à la fois sur la ligne de front dans un petit village français et dans le salon de la famille Molson à Montréal. Jules Falardeau voit dans ce projet un aboutissement, une conjugaison de tout ce qui animait son père: la défense des Québécois, la haine de la guerre et le cinéma. Le fils se dit que des producteurs s'intéresseront peut-être un jour à ce scénario.

Si ce n'est pas le cas, à tout le moins, il essaierait de le réaliser dans le futur.