Deux rigolos comparses (Louis-José Houde et Benoît Brière) sont prisonniers de Roger Gendron, un inquiétant détraqué campé par Michel Côté, qui les a ligotés dans une cage rouge au milieu de sa vaste grange. 

> Vidéo : Visite du plateau du Sens de l'humour

Mardi matin, La Presse a visité le plateau de tournage du film Le sens de l'humour. Après cinq semaines de tournage dans les régions de Petit-Saguenay, L'Anse-Saint-Jean, Baie-Saint-Paul et Saint-Urbain, cette comédie de Cinémaginaire signée Benoît Pelletier et Émile Gaudreault arrive à ses derniers jours de tournage dans la grande région métropolitaine.

«C'est un film qui se passe en région, avec des paysages époustouflants et des décors aux couleurs éclatantes, qui se marient avec les costumes. La signature visuelle est très originale», a annoncé la productrice Denise Robert.

Chimie retrouvée

Réuni à l'écran après De père en flic (en 2009), le tandem Michel Côté et Louis-José Houde retrouvera sa chimie comique dans ce récit farfelu à propos de deux humoristes kidnappés par un cuisinier timide, qui s'avère aussi un dangereux mésadapté social. «C'est une histoire complètement folle!» prévient Michel Côté, qui s'estime heureux de retrouver son jeune comparse comique dans un projet qui n'est pas la suite de De père en flic, «parce que les «2» sont toujours moins intéressants».

«C'est une histoire originale où je joue un tueur en série qui est très loin de mon personnage de Jacques Laroche. Roger Gendron est quelqu'un de très clean, de bien coiffé, mais d'un peu attardé qui a été élevé par un père sévère...» révèle le prolifique acteur, tiré à quatre épingles dans des habits un peu «années 50».

Benoît Brière, qui, dans cette production de 8 millions de dollars, campe Marco Fortier, un humoriste de second ordre du nom, a eu droit à une garde-robe pour le moins excentrique. «La coloration du film a un petit côté Edward Scissorhands», avance le comédien, qui voit comme un privilège le fait de jouer dans une comédie auprès de Louis-José Houde et Michel Côté.

«Même si on parle d'un tueur en série, il faut que ce soit drôle!» concède le réalisateur Émile Gaudreault (De père en flic, Mambo Italiano), qui a cherché à créer un univers un peu magnifié, «très loin du cinéma de l'ONF et des années 70». Louis-José Houde, même dans la peau d'un humoriste un peu mauvais, ne sera pas méconnaissable. «Il va toujours faire du Louis-José. J'espère: c'est pour ça qu'on l'engage!»