Dans la catégorie «Regards sur les cinémas du monde», le Festival des films du monde présente Bo, oeuvre du cinéaste flamand Hans Herbots adapté du roman La maison des anges de Dirk Bracke.

Fascinante chronique sur la descente aux enfers d’une adolescente vivant à Anvers en Belgique, Bo traite à la fois des questions liées à l’immigration, à la jeunesse et au trafic des jeunes femmes en Europe.

Q : Qu’est-ce qui vous intéresse dans ce sujet?

R : J’aime raconter des histoires qui jouent sur un contexte social. C’est le cas avec Bo où le personnage principal choisit volontairement d’entrer dans le monde de la prostitution et d’y rester, pour arriver à ses fins. Dans les rues de ma ville, Anvers, il m’est arrivé d’apercevoir des jeunes filles, comme Deborah, issue de familles immigrantes, souvent d’Europe de l’Est, sombrer dans la prostitution. Et elles sont très jeunes. C’est quelque chose qui m’a troublé. On sent beaucoup leur vulnérabilité.

Q : Croyez-vous que la problématique abordée est universelle?

R : Je crois que c’est assez universel. Mon film parle aussi de l’absence du père, des tiraillements dans la famille, des thèmes récurrents. Cela dit, même si je vous ai parlé de jeunes filles immigrantes s’adonnant à la prostitution, je n’ai pas voulu prendre cet angle. Deborah est Flamande de souche. Aussi, mon film parle beaucoup des jeunes et les jeunes ont été nombreux à venir le voir, ce qui est très satisfaisant.

Q : La fin du film aborde la question du trafic de personnes. Qu’en est-il vraiment?

R : Après avoir lu le roman de Dirk Bracke, nous sommes allés rencontrer les services de police de Bruxelles et d’Anvers afin d’en savoir plus. Ils nous ont parlé de cette réalité de jeunes prostituées vendues d’un pays à l’autre. Ce n’est pas quelque chose qui est très fréquent mais c’est une problématique qui existe et qui se manifeste depuis l’ouverture des pays d’Europe de l’Est.

Bo sera projeté...

Demain, 28 août, au Quartier latin (salle 12) à 19 h.
Dimanche, 29 août, au Quartier latin (salle 12) à 14 h 40.
Lundi, 30 août, au Quartier latin (salle 12) à 12 h 30.