Montréalais d'adoption, le réalisateur, producteur et scénariste Jean Tessier exprime tout son amour et son intérêt pour la métropole à travers Montréal, 31 fragments d'urbanité, film qu'il qualifie du joli nom de «symphonie urbaine».

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À travers trois personnages «principaux» et des centaines d'autres habitants de l'île qui passent devant la caméra le temps d'un clin d'oeil, ce film généreux nous fait voir la ville sous plusieurs angles insoupçonnés ou à travers des décors qu'on ne voit plus et que l'on redécouvre avec joie.

Q : Qu'est-ce qui est à l'origine de votre film?

R : Au départ, on a choisi de mettre l'accent sur la beauté, la générosité et la créativité des Montréalais. Nous voulions aussi renouer avec un courant cinématographique qui existe depuis les origines du cinéma, celui des symphonies urbaines. Les origines de ce courant remontent aux premiers documentaristes qui étaient désireux de brosser des tableaux plus poétiques ou impressionnistes des villes, sans s'appuyer sur des commentaires didactiques ou explicatifs. La dimension cinéma du documentaire ressort de ces films-là.

Q : La ligne éditoriale de votre film s'exprime-t-elle uniquement à travers les images?

R : À travers les images et les mots des personnages. Il n'y a pas de narration ou de voix off. Nous proposons une collection de petits moments du quotidien. Le film traduit à sa façon la qualité de vie, la vitalité culturelle, le caractère d'une métropole à dimension humaine. On se rapproche de la photographie de rue en observant la réalité. Nous intervenons très peu avec les personnages. Ce sont plutôt eux qui nous livrent un certain nombre d'éléments de leur vécu ou qui dialoguent entre eux dans l'action.

Q : Quel est le fil conducteur d'une scène à l'autre?

R : Comme la plupart des films de ce courant, nous proposons une structure mosaïque et fragmentaire mais qui a aussi une continuité. D'abord, Montréal est vue tout au long des quatre saisons. Imaginez-vous une murale: dans une telle oeuvre, il y a des fragments autonomes, qui se ferment d'eux-mêmes, et d'autres où il y a des personnages au premier plan. Dans notre film aussi, il y a des personnages au premier plan qui reviennent d'une saison à l'autre. En fait, le film fonctionne comme la vie qui est une mosaïque.

MONTRÉAL, 31 FRAGMENTS D'URBANITÉ SERA PROJETÉ...

Mercredi, 1er septembre, au cinéma ONF, 13 h.
Jeudi, 2 septembre, au cinéma ONF, 15 h.