Si les voyages forment la jeunesse comme dit l’adage, la petite ville de Namur est comme une fontaine de Jouvence pour les réalisateurs québécois.

Cyberpresse a en effet rencontré trois jeunes réalisateurs du Québec de passage dans la capitale de la Wallonie au cours des dernières heures: Chistian Laurence (Le journal d’Aurélie Laflamme), Jean-François Caissy (La belle visite) et Vincent Biron (Les fleurs de l’âge).

Avec le court métrage Les fleurs de l’âge, comédie dramatique sur la perte de l’enfance, Biron signe son second film professionnel. Il a été récompensé pour son travail il y a trois semaines au Festival de Toronto (TIFF) en remportant le prix du meilleur court métrage canadien.

Au Festival international du film francophone (FIFF) de Namur, son film de 18 minutes est inscrit dans la catégorie hors compétition. «J’aime cette catégorie car notre film est présenté avant un long métrage, ce qui permet d’avoir un large public», dit-il.

Mais aussi, ironie du sort, les festivals sont souvent la meilleure occasion de croiser d’autres cinéastes de la même origine. «À Montréal, chacun fait ses trucs dans son coin. On n’a pas l’occasion de se parler, dit le jeune homme de 26 ans. Je croise beaucoup de Québécois ici depuis que je suis arrivé.»

Justement, à la réception organisée par la mairie de Namur où nous avons rencontré M. Biron, se trouvait… Jean-François Caissy. Voilà un autre réalisateur heureux. Il y a quelques jours encore, il remportait le prix du meilleur documentaire au Festival international du cinéma francophone en Acadie.

La compétition ne comptait que quatre oeuvres mais cela n’enlève rien à La belle visite, un beau film onirique, dépouillé, plein de tendresse sur un groupe de personnes âgées dans une résidence de Carleton en Gaspésie. Signe d’ailleurs que le documentaire est aimé, il accumule invitation sur invitation dans les festivals.

«Je commence à recevoir des propositions pour le début de 2011», souligne Caissy qui, entre Moncton et Namur, s’est aussi rendu au festival de Camden dans le Maine. Par la suite, son film ira à Londres et à Paris pour la Semaine du cinéma québécois. Il espère toucher le marché asiatique au début de la prochaine année.

Quant à Christian Laurence, il accompagne son film en Europe depuis déjà quelques semaines. Le journal d’Aurélie Laflamme a obtenu il y a quelques jours une mention spéciale du prix Junior film au Schlingel Festival de Chemnitz en Allemagne.

Au même festival, la jeune comédienne Camille Felton a remporté le prix Diamond de la meilleure actrice pour son rôle dans Noémie – Le secret de Frédérik d’Amours, une autre production québécois présentée au FIFF.

À Liège

Dans l’abondante documentation mise à la disposition des participants et des médias au FIFF, on retrouve un tout petit – et coloré - document d’une page recto-verso annonçant la 3e édition de l’événement «Cinéma du Québec» à Liège.

Celui-ci aura lieu du 23 au 27 novembre et propose cinq titres : Le Trotski (Jacob Tierney), Incendies (Denis Villeneuve), 10 ½ et Les sept jours du talion (Podz) ainsi que Piché : entre ciel et terre (Sylvain Archambault).

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Les coûts de ce reportage sont défrayés par le FIFF