Le cru 2010 du festival de cinéma de Rome, dédié au Japon, sera axé sur le cinéma indépendant avec 16 longs métrages venus des États-Unis, du Mexique, d'Irlande, du Danemark ou de Belgique et plusieurs coproductions françaises.

«C'est une édition très internationale, je dirais multiculturelle avec des films d'auteurs indépendants nés en grande majorité en 1964», a expliqué à la presse la directrice du festival Piera Detassis, en présentant l'évènement qui se tiendra du 29 octobre au 5 novembre.

Le festival, créé en 2005 par l'alors très cinéphile maire de Rome, Walter Veltroni, accueillera six projections en avant-première mondiale dont l'adaptation au cinéma de la BD italienne Dylan Dog, et une poignée de vedettes en particulier les Français Fanny Ardant et Guillaume Canet pour leurs films Chimères absentes et Les petits mouchoirs.

Parmi les autres stars attendues: les Américaines Julianne Moore - qui recevra un prix -- et Eva Mendes pour son rôle dans Last Night de Massy Tadjedin avec Keira Knightley.

Le Japon sera en vedette avec la projection d'une copie restaurée de Rashomon, le chef d'oeuvre d'Akira Kurosawa, né il y a 100 ans, et avec de nombreux spectacles et expositions.

Sur les 16 films en concours pour le Marc-Aurèle d'Or, quatre sont italiens dont la coproduction italo-germano-française, Una vita tranquilla, trois sont américains dont Rabbit Hole avec Nicole Kidman, deux australiens dont le premier film du fils de Ken Loach, Jim (Oranges and Sunshine).

Tous les films ont en commun d'être «inclassables» car réalisés par des cinéastes «multiethniques» qui abordent des sujets «forts et actuels, des obsessions contemporaines», selon les termes de Mme Detassis. Par exemple, Bei Mian/The Back, un film franco-hongkongais de Liu Binghian, le long métrage belge Kill Me Please du Français Olias Barco ou Dog Sweat de l'Irano-Américain Hosein Keshavarz.

Un film est même classé comme apatride, Les fleurs de Kirkouk du Kurde Iranien Fraiborz Kamkari qui vit en Italie, tourné en Irak.

Deux films français sont également programmés hors concours: Crime d'amour d'Alain Corneau et L'homme qui voulait vivre sa vie d'Éric Lartigau.

Le festival, qui bénéficie cette année d'un budget de 13,5 millions d'euros, a obtenu le soutien de davantage de commanditaires (160) ce qui lui permettra de s'autofinancer à 70 %.