Les Américaines Julianne Moore et Eva Mendes, mais aussi la Française Fanny Ardant, sont attendues sur le tapis rouge du 5e Festival de cinéma de Rome, qui présente du 28 octobre au 5 novembre une sélection axée sur le cinéma indépendant.

«C'est une édition très internationale, je dirais multiculturelle avec des films d'auteurs indépendants nés en grande majorité en 1964», a expliqué la directrice du festival, Piera Detassis, lors de la présentation du festival à la presse.

Sur les 16 films en lice pour le Marc-Aurèle d'Or, 4 sont italiens dont la coproduction italo-germano-française Una vita tranquilla, 3 sont américains dont Rabbit Hole avec Nicole Kidman, 2 australiens dont le premier film du fils de Ken Loach, Jim (Oranges and Sunshine).

Pas de film français en compétition, mais un belge: Kill Me Please d'Olias Barco, avec à l'affiche Aurélien Recoing et Benoît Poelvoorde.

La France sera toutefois représentée par Fanny Ardant et Guillaume Canet pour leurs films Chimères absentes et Les petits mouchoirs, présentés hors compétition. Une rencontre sera également organisée avec le réalisateur hexagonal Oliver Assayas.

Deux autres films français sont programmés hors concours: Crime d'amour d'Alain Corneau et L'homme qui voulait vivre sa vie d'Éric Lartigau.

Le festival, créé en 2005 par le très cinéphile maire de Rome de l'époque, Walter Veltroni, offrira 6 projections en avant-première mondiale, dont l'adaptation au cinéma de la BD italienne Dylan Dog.

Côté stars, Julianne Moore recevra un prix spécial, et Eva Mendes fera escale dans la Ville éternelle pour son rôle dans «Last Night» de Massy Tadjedin, où elle joue au côté de Keira Knightley.

Le Japon sera à l'honneur avec la projection d'une copie restaurée de Rashomon, le chef d'oeuvre d'Akira Kurosawa, né il y a 100 ans, et de nombreux spectacles et expositions.

Au total, pas moins de 146 films et documentaires seront présentés au public et se partageront 12 prix officiels et 11 prix décernés en marge du festival.

Tous les films ont en commun d'être «inclassables» car réalisés par des cinéastes «multiethniques» qui abordent des sujets «forts et actuels, des obsessions contemporaines», selon Piera Detassis.

Par exemple, Bei Mian (The Back), un film franco-hongkongais de Liu Binghian, ou Dog Sweat de l'Irano-Américain Hosein Keshavarz. Un film est même classé comme apatride: Les fleurs de Kirkouk du Kurdo-iranien Fariborz Kamkari, qui vit en Italie et a tourné son film en Irak.

Le jury, présidé par l'acteur italien Sergio Castellito, décernera le 5 novembre le Marc-Aurèle d'Or du meilleur film, les Marc-Aurèle d'Argent de meilleur acteur et de la meilleure actrice, ainsi que le Grand-Prix du Jury.

Le festival, qui bénéficie cette année d'un budget de 13,5 millions d'euros (en hausse de 1,5 million par rapport à 2009), a obtenu le soutien de davantage de commanditaires (160), ce qui lui permettra de s'autofinancer à 70 %.