Le couple d'acteurs américains Demi Moore et Ashton Kutcher s'est joint jeudi au Bureau de l'ONU sur la drogue et le crime pour lancer un Fonds d'aide aux victimes de trafics d'humains, dont les femmes et enfants enrôlés de force dans le commerce du sexe.

L'argent récolté par le Fonds de l'ONU sera utilisé pour procurer une aide légale aux personnes forcées à l'esclavage et les aider à reconstruire leur vie.

Le célèbre couple a dénoncé ce qu'il a appelé «le sale petit secret» des femmes contraintes de se prostituer sur internet, ce que Demi Moore a qualifié «d'esclavage des temps modernes».

M. Kutcher a dit qu'il souhaitait qu'internet soit débarrassé de ce genre de trafic. Il a expliqué qu'environ les trois quarts des échanges financiers pour le trafic de femmes et d'enfants, estimés selon lui à 32 milliards de dollars par an, passaient par internet.

Il existe une prostitution qui se négocie «derrière les portes fermées d'internet. Derrière ces portes closes, vous pouvez procéder à un achat sur internet et avoir le sentiment d'être complètement anonyme», a-t-il dit.

«La vérité sur cet esclavage est un sale petit secret. Cela se passe partout, juste devant nos yeux et nous l'ignorons», a-t-il dit.

Demi Moore a expliqué qu'Ashton Kutcher et elle avaient décidé de mener campagne contre le trafic, que ce soit l'esclavage sexuel ou l'esclavage ordinaire, après une visite au Cambodge il y a deux ans où ils ont vu des petites filles qui n'avaient parfois que cinq ans forcées de se livrer à la prostitution.

«Nous ne pouvions pas simplement restés assis à ne rien faire», a dit Demi Moore.

«Il y a plus d'esclaves dans le monde aujourd'hui qu'il n'y en a jamais eu dans l'histoire du monde», a ajouté M. Kutcher.

Par l'intermédiaire de la Fondation Demi and Ashton, le couple a lancé une initiative associant Twitter, Google, Facebook et Microsoft pour tâcher d'empêcher le trafic en ligne. Demi Moore a indiqué que la technologie permettrait aux enquêteurs d'identifier ceux qui achètent du sexe en ligne.