Avec ses plans de caméra interminables et ses dialogues mâchouillés, True Grit a le bagage génétique des films voués aux salles indépendantes et aux festivals internationaux.

Contre toute attente, le plus récent film des frères Coen galope plutôt vers le sommet du box-office de la saison des Fêtes.

Plusieurs semaines après son arrivée, le film fait souvent salle comble.

«Les revenus de True Grit n'ont baissé que de 2% par rapport à la fin de semaine précédente, qui était la première de son arrivée en salles, écrivait cette semaine le New York Times. Des baisses de 50% sont monnaie courante, et une diminution de moins de 30% est jugée par l'industrie comme étant une performance spectaculaire.»

À propos des nominations aux Oscars, le film-phare de 2010 reste The Social Network, l'histoire romancée des débuts de Facebook. Or, True Grit pourrait surprendre lors de l'annonce des nominations, le 25 janvier.

True Grit, western porté par Jeff Bridges et la jeune Hailee Steinfeld, est sur le point de dépasser les 100 millions en revenus au box-office américain, soit environ trois fois ce que le film a coûté à produire (The Social Network, qui jouissait d'un blitz promotionnel pharamineux, a rapporté 93 millions).

Pour l'heure, les frères Coen semblent garder les pieds sur terre. Interrogé cette semaine sur les raisons du succès de True Grit, Joel Coen a répondu: «Aucune idée.»

Robert Duvall fête ses 80 ans

L'acteur américain Robert Duvall a fêté ses 80 ans mercredi dernier. M. Duvall a célébré son anniversaire en enfonçant les mains dans le ciment devant le Chinese Theatre, sur Hollywood Boulevard, où des acteurs tels Clark Gable, Julie Andrews, Paul Newman et bien d'autres ont laissé leur marque au fil des ans. Connu pour ses rôles dans des films célèbres dont To Kill a Mockingbird, The Godfather et Apocalypse Now, Duvall pourrait bientôt être candidat à l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle dans Get Low, où il incarne un ermite.

Justin Bieber à la une de Vanity Fair

Le magazine Vanity Fair chercherait-il à rajeunir son lectorat? La bible du glamour consacre sa toute dernière une à Justin Bieber, 16 ans, l'idole des adolescentes. La rédaction du magazine a, paraît-il, hésité avant de faire ce choix, certains éditeurs préférant placer Julian Assange en couverture (le numéro contient un long papier sur les coulisses des scoops de WikiLeaks). Une bonne décision? Jeudi, l'article le plus lu sur le site du magazine était - oh my God! - celui sur Bieber.

Hollywood boude-t-il les gais?

C'est ce que croit le chroniqueur cinéma du Newsweek, Ramin Setoodeh. Lui-même homosexuel, il note que les studios préfèrent choisir des acteurs hétérosexuels pour incarner des personnages gais. Il cite le choix d'Annette Bening et de Julianne Moore dans The Kids Are All Right, et de Jim Carrey et Ewan McGregor pour I Love You Phillip Morris. «Vous pouvez dire: «Un acteur est un acteur.» Mais ça n'aide pas beaucoup les acteurs gais, qui sont boudés par le système des studios. Hollywood veut plaire à tous et craint de dégoûter le public en donnant un rôle d'homosexuel à un acteur gai. Alors, ils choisissent des acteurs hétéros et tout le monde remarque à quel point ils sont courageux.»

La NASA n'a pas aimé 2012

Des chercheurs de la NASA ont récemment fait la liste des meilleurs et des pires films de science-fiction. Leur thèse? Les films alarmistes ou non réalistes trompent le public. En tête des pires productions se trouve le film 2012, qui dépeint les effets exagérés des changements climatiques. On y voit par exemple le mont Everest se faire happer par un tsunami... Le meilleur film de science-fiction, selon la NASA? Gattaca, film réalisé en 1997 par Andrew Niccol, dans lequel la discrimination basée sur les gènes façonne le monde.