Qui n'aime pas se moquer des navets d'Hollywood, ces films descendus par la critique et ignorés des spectateurs?

Ces films, dit-on, sont comme la malbouffe: préparés en vitesse, souvent insipides et aussi inventifs que du carton mouillé. 

Comme la malbouffe, il semblerait que certaines des pires productions d'Hollywood connaissent un succès fou à l'international. C'est ce que s'est amusé à calculer le chroniqueur cinéma du Los Angeles Times, Patrick Goldstein, cette semaine. 

Par exemple, le film Gulliver's Travels, avec Jack Black, a été projeté devant des salles vides aux États-Unis: la mégaproduction n'a récolté que 40 millions au box-office. Pourtant, à l'international, le film a généré des revenus de 170 millions. 

Idem pour The Tourist, mettant en vedette Angelina Jolie et Johnny Depp. Ce running gag à la soirée des Golden Globes a généré 65 millions en sol américain, alors qu'il est voie de faire des recettes de 160 millions dans le monde. 

Selon M. Goldstein, les films d'Hollywood ont du succès, car ils sont techniquement impressionnants. Bien des pays, dit-il, n'ont pas les moyens de produire des films comparables. D'où l'engouement des studios américains pour les films 3D, pratiquement impossibles à pirater et complexes à réaliser. 

«C'est à cause des marchés outre-mer que les grands studios ont largement cessé de faire des films dramatiques, note M.Goldstein. Dans cette catégorie, il est très difficile de concurrencer les films produits localement.»