La musique sera au coeur du prochain film de Jean-Marc Vallée, Café de Flore, comme elle l'a été dans son long métrage C.R.A.Z.Y., sorti en 2005.

«L'amour de la musique est évident, d'un film à l'autre», a confié le réalisateur à La Presse, avant de participer à une rencontre avec les cinéphiles, lundi soir, aux Rendez-vous du cinéma québécois. «Avec Café de Flore, il y a la continuation du trip musical que je me suis payé sur C.R.A.Z.Y.»

Dans ce nouvel opus de Vallée, le cinéphile ira à la rencontre de deux histoires se déroulant en parallèle, une à Montmartre, en 1969 (avec Vanessa Paradis), et la seconde, à Montréal, aujourd'hui. Or, l'histoire montréalaise raconte la vie d'Antoine (Kevin Parent), qui laisse Carole (Hélène Florent), sa compagne des 15 dernières années, mère de leurs deux enfants, pour Rose (Evelyne Brochu).

DJ de son état, Antoine est constamment plongé dans un univers musical. «Antoine est toujours en train d'écouter de la musique, relate Jean-Marc Vallée. Chez lui, avec sa femme, ses enfants, en voiture, en avion. Il est dans le rock, le techno, le classique. C'est omniprésent. C'est quelqu'un qui pèse sur play en se levant et sur stop en se couchant.»

«Nous avons vu de courts extraits du film, dit la comédienne Hélène Florent. La musique est très présente et nous aide à faire le lien entre les deux époques où l'on se promène. Elle sert de guide.»

Très présente et très variée dans la partie montréalaise, la musique est plus discrète dans la partie française, précise le réalisateur.

«Sauf pour une pièce de style big band qui s'appelle Café de Flore et qui est signée Matthew Herbert, ajoute-t-il. Herbert est un DJ contemporain britannique, qui, en 2000, a écrit une version électronique de Café de Flore et une version big band pour une compilation en hommage au célèbre café, que je fais passer pour une toune des années 60.»

Droits musicaux

Et comme dans C.R.A.Z.Y., les choix musicaux relèvent de pièces écrites dans le passé et bien connues (Pink Floyd, Led Zeppelin, The Cure). Ce qui coûte une fortune en droits d'auteur. «Après C.R.A.Z.Y., je m'étais dit que, pour moi, les droits musicaux, c'était terminé», lance le producteur Pierre Even. Mais bon, l'expérience passée étant un atout, il s'est de nouveau lancé dans l'aventure.

Le réalisateur se sent bien dans cette période de montage qui en est une de création, au même titre que toutes les autres. «Comme l'écriture, le montage est toujours un beau moment de solitude où l'on se retrouve avec ses idées, ses démons, ses rêves et tout son matériel, dit-il. Ça prend forme.»

Café de Flore sortira au Québec en septembre et un peu plus tard en France, pays engagé dans la coproduction.