La vie de la chef de file du Parti Vert  brésilien, Marina Silva, alphabétisée à seize ans seulement en Amazonie et élue à 36 ans la sénatrice la plus jeune de l’histoire du Brésil, va être portée à l’écran par la cinéaste Sandra Werneck.

La maison d’édition Mundo Cristao a indiqué mercredi que le film serait basé sur le livre Marina, une vie pour une cause de la journaliste Marilia de Camargo César, mêlant biographie et reportages sur cette écologiste et fervente chrétienne évangéliste aujourd’hui âgée de 53 ans.

En défendant une économie plus verte, Marina Silva a été avec 20 % de voix - soit 20 millions d’électeurs - l’arbitre d’une lutte serrée au second tour de l’élection présidentielle d’octobre 2010 qui a porté Dilma Rousseff à la tête du géant sud-américain.

Issue d’une famille pauvre de récolteurs de latex de l’État amazonien de l’Acre et amie de Chico Mendes, le défenseur de l’Amazonie assassiné par des tueurs en 1988, Marina Silva a été élue sénatrice en 1994. Alphabétisée à seize ans elle a obtenu ensuite un diplôme en histoire à l’université.

Marina Silva s’est battue au sein du gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva, en tant que ministre de l’Environnement, pour freiner les déboisements en Amazonie.

Mais cette femme d’apparence fragile a claqué la porte du gouvernement en 2008, lassée par l’incessant lobbying du secteur agro-exportateur. Un peu plus tard, elle a quitté le Parti des Travailleurs (PT-gauche) de Lula dans lequel elle militait depuis trente ans pour rejoindre le Parti Vert.