Les studios de cinéma de Hollywood ont porté plainte devant la justice américaine contre une jeune pousse, Zediva,  proposant le visionnage de films sur internet en flux continu (streaming) sans s’acquitter, selon eux, du paiement des droits d’auteurs.

L’association Motion Picture Association of America (MPAA), qui défend les intérêts de l’industrie cinématographique américaine, a déposé lundi une plainte accusant la société d’enfreindre la loi sur les droits d’auteurs sur les films en utilisant un faux modèle de location de DVD pour ce qui est en réalité un service de visionnement de films en streaming.

«Les tribunaux ont à plusieurs reprises mis à nu (...) ce type de manigances pour éviter le paiement des droits d’auteur, et nous pensons que ce sera le cas cette fois encore», a commenté l’association.

Les services de visionnage de films en flux continu, comme proposés par Amazon ou Netflix, payent pour avoir le droit de proposer à leurs clients des films sur internet, mais Zediva affirme être exempt de ces droits en se présentant avant tout comme une entreprise de location de DVD à distance.

Les utilisateurs de Zediva paient pour louer des «DVD par internet» qu’ils peuvent regarder sur leurs ordinateurs personnels. Les films sont proposés dès 1,99 $ l’unité ou 1 $ l’unité pour dix films.

La toute jeune entreprise dont le siège se trouve à Sunnyvale, en Californie, a connu un succès fulgurant lors de son lancement le 16 mars.

Un message sur le site indique que l’entreprise n’accepte pour l’instant pas de nouveaux clients dans l’attente «d’augmenter sa capacité».

Les avocats de la MPAA demandent à un tribunal fédéral de Los Angeles d’exiger de Zediva l’arrêt de son service ainsi que le paiement de 150 000 $ par film diffusé.

Les studios Disney, Paramount, Warner Brothers et la Twentieth Century Fox font partie des membres de la MPAA derrière la plainte.