Georges Mélies, Stanley Kubrick et Roberto Rossellini sont quelques-uns des grands noms au générique de Cannes Classics, une sélection du festival destinée à «valoriser les films du répertoire», notamment à travers des copies restaurées.

Parmi les quatorze oeuvres présentées dans cette sélection pendant le 64e Festival de Cannes (10-22 mai), figure Le voyage dans la lune (1902) de Georges Mélies dans sa version couleur longtemps considérée comme perdue, retrouvée en 1993 et restaurée depuis. Grâce au numérique, les fragments des 13 375 images du film ont été réassemblés.

Autre événement, la projection le 19 mai en copie restaurée de A Clockwork Orange de Stanley Kubrick, dont c’est le 40e anniversaire de la sortie, en présence de l’acteur principal du film, Malcolm McDowell.

Le festival donnera aussi le coup d’envoi du projet de restauration de dix films de Roberto Rossellini (dont Rome, ville ouverte, L’Amore, Stromboli, Allemagne année zéro). Premier long métrage concerné, une oeuvre rare de 1952, La machine à tuer les méchants.

Également au programme un film turc méconnu, Hudutlarin Kanunu (la loi de la frontière), de Lufti O. Akad, dans une copie restaurée grâce à la World Cinema Foundation, dirigée par Martin Scorsese, ainsi que Niemandsland (La zone de la mort), du scénariste d’origine russe Victor Trivas (1894-1970), film mis à l’index par le régime nazi et dont la plupart des copies furent détruites.

À l’occasion de l’hommage rendu par le festival à Jean-Paul Belmondo, le 17 mai, seront présentés des copies neuves du Magnifique de Philippe de Broca (1973) et Cent mille dollars au soleil (1973) d’Henri Verneuil, ainsi qu’un documentaire de Vincent Perrot et Jeff Domenech, Belmondo... Itinéraire.

Également au programme Le conformiste de Bernardo Bertolucci qui recevra une palme d’honneur à l’ouverture du festival, Il était une fois le Bronx de Robert De Niro, qui est cette année le président du jury, Rue Cases Nègres d’Euzhan Palcy, dans le cadre de l’année d’hommage aux outre-mer, Portrait d’une enfant déchue, premier film de Jerry Schatzberg, auteur de la photo de Faye Dunaway choisie pour l’affiche du festival, Les enfants du paradis de Marcel Carné, Despair de Rainer-Werner Fassbinder, Le sauvage de Jean-Paul Rappeneau, Chronique d’un été de Jean Rouch et Edgar Morin, et L’assassin d’Elio Petri.