Les acteurs Sean Penn et Ryan Gosling avaient manifesté leur envie de travailler avec les réalisateurs Paolo Sorrentino et Nicolas Winding Refn. C’est chose faite: ils sont les personnages principaux des films de ces deux cinéastes présentés en compétition vendredi au Festival de Cannes, respectivement This Must Be the Place et Drive.


Récompensé en 2008 à Cannes par le Prix du Jury, qui était présidé cette année-là par l’acteur et réalisateur américain Sean Penn, pour Il Divo, le cinéaste italien Paolo Sorrentino revient sur la Croisette avec This Must Be The Place, un film dans lequel on retrouve justement Sean Penn.


L’acteur américain, également à l’affiche d’un autre film en compétition, The Tree of Life de Terrence Malick, incarne une ancienne star du rock qui part à la recherche, aux États-Unis, d’un ancien nazi soupçonné d’avoir torturé à Auschwitz son père récemment décédé.


Frances McDormand et Harry Dean Stanton figurent également à l’affiche de ce long-métrage tourné en anglais.


Lors du Festival de Cannes 2008, au moment de la remise des prix, Sean Penn avait fait part de son envie de tourner avec Paolo Sorrentino.


«Je lui ai dit quelque chose du genre: quand vous voudrez, n’importe où pour le prochain script. Un an plus tard, il m’a appelé pour me dire, j’ai un rôle, j’ai un script. J’ai reçu ce script merveilleux et j’ai dit «oui» tout de suite», a raconté Sean Penn.


L’acteur canadien Ryan Gosling, qui est à l’affiche du deuxième film présenté vendredi en compétition, Drive, souhaitait pour sa part travailler avec Nicolas Winding Refn. Et après avoir lu le scénario de Drive, il est carrément allé le chercher le cinéaste danois pour tourner le long-métrage, le producteur Marc Platt lui ayant proposé de choisir le réalisateur. Et Nicolas Winding Refn a donné son accord.


Avec ce film, le cinéaste danois, qui a notamment réalisé Pusher, Bronson et Le guerrier silencieux, Valhalla Rising, entre pour la première fois en compétition officielle sur la Croisette.


Dans Drive, un film d’action tourné aux Etats-Unis, doté d’un beau casting (Ryan Gosling, Carey Mulligan, Ron Perlman), il raconte l’histoire d’un cascadeur qui, la nuit tombée, travaille comme chauffeur pour la mafia. Mais un jour, un casse tourne mal, et il découvre qu’il a été trahi.


Par ailleurs, In Film Nist (Ceci n’est pas un film), de Jafar Panahi - condamné à six ans de prison en Iran et interdit d’exercer son métier pendant 20 ans - et Mojtaba Mirtahmasb, a été projeté hors compétition.


Le public cannois a donc pu découvrir ce film qui a été tourné «dans des conditions semi-clandestines», selon les organisateurs.


Les deux cinéastes iraniens ont déposé un recours devant la justice iranienne pour obtenir la levée de leur condamnation, et attendent toujours la décision. Jafar Panahi évoque notamment cette attente du verdict dans son nouveau film. Il devait faire partie du jury cannois l’an dernier, mais il avait été arrêté quelques mois plus tôt par les autorités iraniennes et n’avait pu quitter son pays.


Les deux derniers films en compétition, «La source des femmes», du Franco-Roumain Radu Mihaileanu, et Bir Zamanlar Anadolu’da (Il était une fois en Anatolie), du Turc Nuri Bilge Ceylan, seront présentés samedi, à la veille de la clôture du festival et de la remise des prix.