Si les jeunes acteurs de la série de films Harry Potter recevaient un bulletin de l’école Poudlard, ils auraient certainement une mention spéciale pour leur bon comportement.

Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint ont été repêchés très jeunes et ont grandi sous les projecteurs, mais ils ont réussi à éviter de défrayer les manchettes pour leurs frasques, comme ce fut trop souvent le cas des enfants-vedettes.

Ils ont réussi à tirer leur épingle du jeu, et ce, depuis 11 ans. Ils sont devenus des adultes intelligents, posés et professionnels, désireux de créer un équilibre entre leur vie personnelle et leur carrière.

Les acteurs et les maîtres d’oeuvre de la franchise de Warner Bros soutiennent que tout cela n’est pas arrivé par magie. Certes, à la base, le studio a eu la chance de tomber sur des jeunes vedettes raisonnables encadrés étroitement par leurs parents.

Mais le fait d’être confiné sur un plateau de tournage situé à l’extérieur de Londres, et non à proximité de Sunset Boulevard, n’a certainement pas nui.

Daniel Radcliffe, qui a hérité du rôle-titre alors qu’il était âgé de 11 ans, croit que le fait d’avoir tourné en Grande-Bretagne a été salutaire pour le trio de jeunes sorciers.

«En Amérique, on vous traite comme un acteur d’abord, puis comme un enfant. Ici, c’est plutôt l’inverse. En fait, on vous considère comme un enfant sur les plateaux de tournage, comme ce devrait toujours être le cas, parce que c’est tout ce que vous êtes à ce moment. Personne n’est un acteur à l’âge de 12 ans», a fait valoir le jeune homme.

Warner Bros n’a pas lésiné sur les moyens pour encadrer les jeunes acteurs. Les décors, érigés dans les studios Leavesden, au nord-ouest de Londres, a permis à l’équipe d’offrir un environnement contrôlé et sain aux jeunes comédiens.

«C’était une espèce de bulle, et je pense que nous avions de bonnes personnes autour de nous. Nous avons été chanceux de n’avoir pas été exploité de quelque façon que ce soit», indique Emma Watson.

David Barron, qui a produit plusieurs films de la série, croit que les studios de Leavesden sont devenus un endroit sécuritaire où ces jeunes ont pu traverser leur adolescence sans trop d’encombres.

«C’était une place pour nous, et pour personne d’autre, explique-t-il. Cela nous a permis d’évoluer dans un environnement fermé, mais sécuritaire»

Les jeunes acteurs ont développé, au fil des ans, une solide éthique professionnelle.

«Ils n’ont jamais été scrutés à la loupe lorsqu’ils tournaient. Et lorsque leur comportement laissaient à désirer, il y avait toujours quelqu’un pour les remettre à leur place», a indiqué M. Barron.