Fantasia bat son plein, et même plusieurs pleins! Voici une petite grappe de choses goûteuses et juteuses triées dans l'amoncellement de fruits et de bonbons de la 15e fête du cinéma de genre de Montréal. Allez-y, goûter avec vos yeux!

Ninja Kids!!!

DE TAKASHI MIIKE, JAPON

Rien que le titre fait d'avance baver. Le japonnais Takashi Miike, dont le CV gros comme le bottin de Tokyo ramène facilement Terrence Malick à son rang de dilettante chiant, nous offre ici une «comédie pour toute la famille»... Toute? Il faut un peu connaître l'esprit mille fois tordu de Miike dont le but semble de pouvoir réaliser à peu près tous les films dans tous les genres imaginables. Ici, une version qu'on dit fidèle d'un manga connu et aimée par des millions de fans. 21 juillet à 15h.

Don't Go Breaking My Heart

DE JOHNNIE TO, HONG KONG

Johnnie To (Mad Detective) nous propose ici un triangle amoureux particulièrement vicieux et mettant en vedette des jeunes gens chics et ambitieux. Des pédants, restons polis. Le texte est fabuleux, et les dialogues, comme on dit dans le métier de critique, truculents. Et c'est vrai! 25 juillet 18h45.

Night Fishing

DE CHAN-KYONG PARK ET CHAN-WOOK PARK, CORÉE DU SUD

Chan-Wook Park avait épaté tout le monde à Cannes avec son dévastateur Oldboy, le genre de film-choc qu'on n'oublie pas de sitôt. Voici qu'il s'associe à son frère Chan-kyong pour cet inquiétant Night Fishing: petite soirée de pèche bien pépère en solitaire. Sauf que la proie est des plus étranges. Inspiré sans doute de ces universelles légendes à propos de sirènes ou d'une mystérieuses et envoûtante créature aquatique. Court-métrage gagnant de l'Ours d'or à Berlin.

The Devil's Rock

DE PAUL CAMPION, NOUVELLE-ZÉLANDE

Autre bizarrerie de Fantasia: The Devil's Rock n'est pas une comédie musicale, mais un vrai délire morbide signé Paul Campion, qui fait ici son petit chemin dans l'univers du long métrage. On est en fin de la Seconde Guerre mondiale, après l'assaut périlleux en Normandie, certains projets louches des nazis auront fait leurs preuves. The Devil's Rock, par certains aspects, rappelle formellement ces séries télévisées relatant des histoires vraies ou des docudrames, mais nous plonge, qu'on le veuille ou non, dans l'horreur et l'absurde. Avis aux fanas de frissons garantis. 3 août, à 21h30, en présence du réalisateur.

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