Viola Davis se demande pourquoi un acteur blanc peut jouer à peu près n’importe quel rôle sans créer de remous alors qu’un acteur noir qui incarne un personnage plus controversé s’attire invariablement les foudres de certains groupes.

La comédienne qui prête ses traits à une aide domestique des années 1960 dans le film The Help ne voit pas pourquoi elle aurait dû refuser ce rôle «tellement complexe» sous prétexte qu’il pourrait déplaire à certains Noirs.

Le dialecte employé par les personnages du long métrage a été critiqué par certains groupes, tout comme le fait qu’il s’agit d’une adaptation cinématographique d’un roman écrit par une femme blanche.

Si l’adaptation cinématographique du livre à succès The Help a été très bien reçue par la critique et le public - le film a généré des recettes de plus de 25 millions $ au box-office nord-américain le weekend dernier -, elle semble avoir ravivé de douloureux souvenirs dans ce pays où l’esclavagisme demeure une profonde blessure psychologique.
La semaine dernière, l’Association des historiennes noires a critiqué le long métrage, faisant valoir qu’il ne brosse pas un portrait historiquement fidèle de la vie des Afro-Américains dans les années 1960.

«Malgré les efforts visant à commercialiser ce livre et ce film comme étant l’histoire progressiste d’un triomphe sur les injustices raciales, The Help déforme, ignore et folklorise les expériences des travailleurs domestiques noirs», a écrit l’association dans un communiqué.