Tiré, semble-t-il, d’une histoire « vraie », le récit de Der Ganz Grosse Traum relate les difficultés qu’a rencontrées le jeune professeur allemand Konrad Koch pour tenter, en cette année 1874, d’implanter de nouvelles méthodes d’enseignement dans un système fortement marqué par une discipline toute prussienne. La méthode de Koch est d’autant plus révolutionnaire et scandaleuse aux yeux de ses contemporains qu’elle passe notamment par la pratique du sport, plus particulièrement par celle d’un drôle de nouveau sport d’équipe importé d’Angleterre nommé football, auquel le prof s’est adonné pendant ses quatre années d’études à Oxford. La structure de ce premier long métrage de fiction de Sebastian Grobler est carrément hollywoodienne. Et rappelle à la fois les drames scolaires et sportifs, dont le cinéma américain a maintes fois fait son lait et son beurre. Cela dit, Der Ganz Grosse Traum se révèle très divertissant et truffé de traits d’humour. Porté aussi par la présence de Daniel Bruehl (Good Bye Lenin!), charmant dans le rôle du prof, le film se distingue par ses personnages très typés (tant du côté des adultes que des enfants). Il met aussi en avant le choc des cultures entre l’Allemagne et l’Angleterre et les préjugés qui en découlent. Le foot, activité clandestine et scandaleuse au pays de la Mannschaft ? Avouez qu’elle est quand même bien bonne celle-là !

Der ganz grosse traum  (Lessons of A Dream)

Aujourd’hui 16h30 au Cinéma Impérial.