Dire que Michael Fassbender se réjouissait à l’idée de tourner de nouveau sous la houlette de Steve McQueen est un euphémisme.

«Il a changé ma vie, carrément», a déclaré l’acteur au sujet du réalisateur, qui l’a dirigé dans Hunger, un long métrage qui a été salué par la critique lors de sa sortie en 2008.

«C’est aussi simple que cela.»

Michael Fassbender était de passage Festival international du film de Toronto pour présenter Shame, le fruit de la nouvelle collaboration entre le réalisateur et lui. Il a affirmé qu’il se considère privilégié d’avoir participé à la première réalisation de Steve McQueen.

Ce film, qui raconte l’histoire de la grève de la faim de Bobby Sands, en 1981, avait notamment reçu la Caméra d’Or à Cannes en 2008, un prix qui récompense le meilleur premier film.

Michael Fassbender a affirmé que le fait d’avoir travaillé avec Steve McQueen sur le plateau du film Hunger lui a permis de se faire davantage confiance en tant que comédien.

«L’expérience que nous avons vécue ensemble sur le plateau de Hunger, ce qu’il m’a permis de faire... cela m’a essentiellement permis de bénéficier de l’opportunité de montrer que j’ai la capacité et la possibilité d’avoir un premier rôle», a confié l’acteur de 34 ans.

Acteur et réalisateur sont de nouveau réunis pour le film Shame, dans lequel Michael Fassbender incarne un célibataire new-yorkais obsédé sexuellement qui voit sa vie chamboulée lorsque sa soeur instable (Carey Mulligan) débarque chez lui.

Le rôle a d’ailleurs valu à l’acteur le prix de la meilleure interprétation masculine à la Mostra de Venise, il y a de cela quelques jours.

Shame lui a également permis d’approfondir sa réflexion au sujet de l’importance du sexe en tant qu’outil de marketing dans la société contemporaine.

«Il faut se promener avec des oeillères pour ne pas constater à quel point le sexe est partout dans notre société», constate-t-il.

Le personnage qu’il campe dans Shame a fréquemment recours aux services de prostituées et navigue constamment sur les sites Internet pornographiques. «Il est un produit de l’environnement dans lequel nous vivons», résume l’acteur.

Le Festival international du film de Toronto se poursuit jusqu’au 18 septembre.