Le chansonnier français, Robert Lamoureux, auteurs de pièces de théâtre et de films dont très le populaire Mais où est donc passée la 7ème compagnie?, est décédé samedi à l’âge de 91 ans, a annoncé à l’AFP sa fille.

«Papa nous a quittés ce matin. Il était tombé dans le coma avant-hier puis il s’est réveillé hier. On pensait que ça irait mieux, mais il est retombé dans le coma», a déclaré France Lamoureux.

Le comédien et dramaturge, né le 4 janvier 1920, souffrait d’un mélanome, «mais son décès n’est pas lié à ce cancer», a-t-elle précisé. La date des obsèques n’est pas encore décidée. Il sera inhumé à Neauphles Le Vieux (près de Paris), auprès de sa deuxième épouse Magali de Vendeuil.

Robert Lamoureux a régné sur le comique populaire pendant plus d’un demi-siècle, d’abord comme chansonnier, puis comme auteur de films et de pièces de théâtre. Il a aussi été nommé trois fois aux Molières (cérémonie annuelle où les meilleurs acteurs sont consacrés par leurs pairs) pour ses rôles d’acteur.

Venu au cabaret en 1949, il y triomphe rapidement grâce à de longs monologues volontiers moqueurs qu’il débite d’une voix légèrement nasillarde. Certains de ses sketches passeront à la postérité, comme Papa, maman, la bonne et moi.

Relégué dans l’ombre au début des années 1960, après avoir vainement tenté de s’imposer au cinéma comme acteur, il renoue avec le succès à la fin de la décennie grâce au théâtre, en reprenant d’abord d’anciens rôles de Sacha Guitry, puis en écrivant lui-même des pièces de boulevard, dont certaines tiendront l’affiche plusieurs années.

Il connaît la consécration dans les années 1970 grâce aux aventures de la 7ème compagnie, mettant en scène les aventures de soldats français livrés à eux-mêmes pendant la débâcle de 1940 et qui surmontent tous les obstacles grâce au «système D». Le film, interprété notamment par Jean Lefebvre, Pierre Mondy et Pierre Tornade, atteindra les 4 millions d’entrées.

Robert Lamoureux a joué la dernière fois au théâtre en 2000, dans sa pièce Si je peux me permettre. Depuis, il se reposait dans sa résidence à Boulogne-Billancourt (près de Paris), où il écrivait des poèmes.