Dès son premier long métrage, Abdellatif Kechiche a posé les jalons d'un univers cinématographique qui, très rapidement, devait marquer le cinéma français de brillante façon.

Dans La faute à Voltaire, le réalisateur de L'esquive, La graine et le mulet et Vénus noire s'attarde à décrire le parcours d'un jeune Tunisien, venu en France en quête d'une vie meilleure.

Entré sous un faux prétexte, le jeune homme doit vite affronter certains écueils. Ce premier film de Kechiche n'est peut-être pas aussi bien maîtrisé que ceux qu'il offrira par la suite, mais il se distingue néanmoins avantageusement, grâce en outre à cette façon de montrer une réalité rarement vue au cinéma.

Profondément humain, le portrait qu'il propose tire notamment sa puissance de la présence sensible de Sami Bouajila (Omar m'a tuer), sans oublier ses deux partenaires féminines, Aure Atika et Élodie Bouchez. L'amorce d'une oeuvre. À découvrir.

8 novembre 21h; 9 novembre 00h30 à TFO.