Le film Le vendeur de Sébastien Pilote a remporté dimanche deux prix au prestigieux festival de Mannheim-Heidelberg, en Allemagne. Au Prix spécial du jury s'est ajouté le prix de la critique internationale (FIPRESCI).

«Deux prix!», s'est exclamé le réalisateur Sébastien Pilote sur sa page Facebook, en détaillant la nouvelle. Le jeune homme a de quoi célébrer. Depuis sa première mondiale, en janvier dernier à Sundance, Le vendeur accumule les récompenses partout où il passe. C'est d'ailleurs la seconde fois cette année que le film remporte le FIPRESCI, la première fois étant en mai à San Francisco.

À Mannheim, le jury a exprimé étonnement et ravissement face «à la maturité et au talent de ce jeune réalisateur». On ajoute: «De manière sensible, il démontre ses talents cinématographiques en utilisant les silences et les sons au lieu de sombrer dans des dialogues excessifs pour raconter une histoire complexe de façon subtile et sans rien brusquer».

Quant au jury du FIPRESCI, il attribue son prix en soulignant le «poignant portrait d'un homme ordinaire en plein déclin sur fond de crise économique globale».

Produit par l'Association coopérative de production audiovisuelle (ACPAV), Le vendeur met en vedette Gilbert Sicotte dans le rôle d'un vendeur de voitures neuves qui s'accroche tant bien que mal à sa profession dans une ville mono-industrielle au bord de la crise. Sorti le 11 novembre au Québec, le film a engrangé des recettes de plus de 100 000$ au cours du premier week-end, un excellent score pour un long métrage indépendant.

Le festival du Mannheim, qui en est à sa 60e édition, a couronné grand gagnant le film irlandais Parked de Darragh Byrne. L'an dernier, c'est 10 ◊ de Podz qui avait décroché le grand prix.