Le 15e Festival du film pour enfants de Montréal commence aujourd'hui au cinéma Beaubien et se poursuit durant toute la semaine de relâche. Des événements spéciaux et autres activités auront lieu jusqu'au 11 mars, mais la compétition est toujours très relevée au FIFEM. La Presse vous présente quatre films aujourd'hui.

ALFIE LE LOUP-GAROU (Pays-Bas)

Laissé dans un moïse devant la porte d'une maison lorsqu'il était bébé et adopté par un couple charmant et aimant, Alfie est petit, blond, porte des lunettes rondes, n'est pas très bon en sports et est le souffre-douleur de ses camarades. Surprise: le soir de ses 7 ans, il se transforme en loup-garou, hurle à la lune et dévore (vivante!) une des poules de la voisine. Commencera pour le petit garçon un long chemin vers l'acception de ses origines et le contrôle de ses nouveaux pouvoirs. Fable sur la différence et les nombreuses facettes dont sont composés les êtres humains, Alfie le loup-garou est un film charmant, qui pêche par quelques longueurs. Porté par une trame sonore inquiétante, il donnera de légers frissons aux petits spectateurs. N'empêche qu'on n'a jamais vu aussi mignon loup-garou
(Josée Lapointe)

LA CLÉ DES CHAMPS (France)

Réalisé par le duo d'auteurs de Microcosmos, ce film poétique procède de la même langueur, de la même attention envers le monde des bêtes et bestioles. Un garçon et une fillette découvrent une mare abandonnée et y refont l'univers le temps d'un été. Ce film lent et contemplatif est accompagné d'un texte joliment écrit et récité par la voix chaude de Denis Podalydès. Les enfants qui ont besoin d'action risquent de se tortiller sur leur siège, mais les autres, et leurs parents surtout, qui veulent vraiment faire une pause d'hiver et de vitesse, seront comblés. 
(Mario Cloutier)

LES COULEURS DE LA MONTAGNE (Colombie)

Les couleurs de la montagne se penche, à travers les yeux d'un groupe d'enfants, sur la guérilla qui gangrène la vie quotidienne des habitants du village de La Pandara, dans la cordillère des Andes, en Colombie. Manuel, 9 ans, et ses camarades sont surtout concentrés sur leur passion, le football, jusqu'au jour où leur ballon atterrit dans un champ de mines. Malgré le danger, ils décident de le récupérer coûte que coûte. Entre humour et drame, on partage avec émotion le quotidien de ces enfants pleins de vie et d'espoir. Le film du réalisateur Carlos César Arbelàez a notamment été choisi pour représenter la Colombie dans la récente course aux Oscars.
(Stéphanie Vallet)

NICOSTRATOS LE PÉLICAN (Grèce, France)

D'abord le témoignage de Sarah, 9 ans, fille de l'auteur de ces lignes. Mademoiselle a aimé le film pour le pélican (gentil) et le happy ending que nous tiendrons secret. Puis, ce commentaire, assumé, de notre cinéphile «disneyesque»: «Ça ressemblait à un documentaire.» Voilà une observation intéressante puisque l'histoire se déroule dans une île grecque idyllique filmée sous tous les angles. On y retrouve Yannis, 14 ans, découvrant un jeune pélican mal en point. Il élèvera l'oiseau caché de son père Démosthène bourru, buveur et malheureux. Le tout avec la complicité d'Angeliki. On rit et on s'attendrit souvent dans ce gentil coming of age qui bat toutefois de l'aile dans certains aspects: plans-séquences à la va-vite, performances d'acteurs sans étoffe et un étalonnage en manque de vitamines.
(André Duchesne)