Deux mois avant la sortie du très attendu Prometheus, Guy Pearce joue du muscle et de l’humour dans un thriller futuriste produit par Luc Besson.

Quand on lui fait remarquer qu’il en est peut-être aujourd’hui à la période « science-fiction » de sa carrière, Guy Pearce sourit d’un air incrédule. L’acteur australien, révélé sur la scène internationale il y a 18 ans grâce au film de Stephen Elliott The Adventures of Priscilla, Queen of the Desert, est en effet la vedette de deux films futuristes prenant l’affiche au cours des prochaines semaines. Lockout (Sécurité maximale en version française) est un thriller énergique à ne pas trop prendre au sérieux. Prometheus (à l’affiche le 8 juin) marque le retour – très attendu – de Ridley Scott (Alien) dans le domaine de la science-fiction.

« C’est une coïncidence, a fait remarquer le comédien au cours d’une rencontre de presse tenue à Los Angeles la semaine dernière. Mais j’adore le genre. J’aime l’action. On a été bien servis à cet égard sur le plateau de Lockout ! »

Lockout est une production européenne mise au point au sein d’Europa Corporation, le studio que dirige Luc Besson. Le réalisateur du Cinquième élément a d’ailleurs été très présent à toutes les étapes de la production, de l’écriture (il cosigne le scénario du film) jusqu’au montage. La réalisation est assurée par deux jeunes réalisateurs irlandais, Stephen Saint-Leger et James Mather, repérés par Besson après que le tandem eut mis en ligne un court métrage lancé sur YouTube.

Pour leur premier long métrage, les deux gars ont imaginé une histoire située dans un avenir pas si lointain. Dans ces années 2070, les 500 criminels les plus dangereux du monde sont envoyés dans une prison spatiale expérimentale, où ils sont maintenus dans un sommeil artificiel. Envoyée là-bas en mission humanitaire, la fille du président des États-Unis (Maggie Grace) arrive au moment où se déroule une mutinerie d’une rare violence. Pour libérer cette dernière des griffes des mutins, l’agent Snow (Pearce), électron libre, est envoyé en renfort.
« Ce qui me plaisait avant tout, c’est le ton, précise Guy Pearce. On retrouve dans cette histoire un humour pince-sans-rire dont la nature évoque celle qui nourrissait bon nombre de films d’action des années 80. La scène d’ouverture est particulièrement amusante. »

Un Die Hard futuriste

Les réalisateurs ne cachent d’ailleurs pas leurs références. Lockout pourrait être vu comme un Die Hard futuriste. Pearce ne fait pourtant pas partie des acteurs auxquels on pense d’emblée pour incarner ce type de héros.

« Quand Luc est venu me voir la première fois, j’étais en train de tourner la minisérie Mildred Pierce, rappelle l’acteur. J’étais tout maigre. Il m’a expliqué le projet et j’ai été séduit. J’ai plus tard rencontré les deux réalisateurs et nous étions sur la même longueur d’onde.
J’aimais l’irrévérence du personnage. J’aimais aussi cette idée d’un personnage plein de défauts, duquel on peut se moquer mais avec lequel on rit aussi. Comme j’ai toujours été sportif, je me suis mis à l’entraînement sans problème pour correspondre aux exigences physiques du rôle. Cela dit, j’ai tenté d’exclure tous les autres films du genre de mon esprit afin de trouver une voix originale. Mais il est certain que ce film-là assume ses influences. »
Guy Pearce, né en Angleterre mais émigré en Australie à l’âge de 3 ans, appréciait en outre le caractère international de cette production.

« Les réalisateurs sont irlandais ; le producteur et les techniciens sont français ; les acteurs viennent d’un peu partout ; et le tournage s’est déroulé à Belgrade en compagnie de plusieurs figurants serbes. C’était très étonnant. Le tournage s’est bien déroulé, mais le rôle était tellement physique que pas une semaine ne s’est passée sans que je m’inflige une blessure quelque part. Mais ça fait partie du métier. J’ai déjà été appelé à faire des gestes héroïques au cinéma, mais il s’agit d’une première fois en tant que héros d’un film d’action. À 45 ans, c’est pas mal ! »

Le mystère Prometheus

À mois de deux mois de la sortie de Prometheus, Guy Pearce ne peut encore rien révéler de plus que les infos déjà dévoilées sur la Toile. Les concepteurs du film seraient d’ailleurs encore en train d’établir leur stratégie de lancement. À ce stade-ci, ils tiennent à préserver le mystère.

« Je sais que tout le monde parle d’un prequel d’Alien mais les concepteurs du film disent que ce n’est pas le cas, précise l’acteur. Il est toutefois certain que les fans pourront établir des liens. Cela dit, Prometheus se tient tout seul. Ceux qui n’ont jamais vu Alien pourront quand même apprécier Prometheus. Il y a là-dedans des idées originales, qui dépassent de loin toutes celles mises de l’avant auparavant. C’est vraiment fascinant. »

En attendant, on pourra toujours aller voir Guy Pearce s’amuser dans l’espace en faisant un Bruce Willis de lui-même. C’est très divertissant.

Lockout (Sécurité maximale en version française) prend l’affiche le 13 avril.

Les frais de voyage ont été payés par Alliance Vivafilm.