Les 37es Rendez-vous Québec Cinéma (RVQC) s'amorcent demain soir. Encore une fois, on y propose une programmation costaude avec plus de 300 films et des dizaines d'événements spéciaux. Voici huit suggestions sous le signe de la variété.

Leçon de cinéma avec Brigitte Poupart

La première journée complète des RVQC est prometteuse, avec sa sélection de films, une conférence sur l'exposition Les murs du désordre, un concert de Dany Placard et, surtout, une leçon de cinéma de Brigitte Poupart, artiste multidisciplinaire entière et engagée. Actrice principale du film Les salopes ou le sucre naturel de la peau et lauréate du prix Iris, meilleur rôle de soutien, pour Les affamés, la réalisatrice du documentaire Over My Dead Body (prix Jutra en 2013) a de nouveaux projets de films en chantier.

Jeudi 21 février, 19 h 30, à la Cinémathèque québécoise.

Finalistes au Gala des prix écrans canadiens

Le coeur des RVQC, ce sont les films québécois, tous genres confondus, sortis au cours de la dernière année. C'est donc l'occasion de voir en salle des perles qui ont quitté le grand écran, dont les films du Québec récemment sélectionnés parmi les finalistes aux prix Écrans canadiens du 31 mars. La grande noirceur de Maxime Giroux, Dans la brume de Daniel Roby, Une colonie de Geneviève Dulude-De Celles, Sashinka de Kristina Wagenbauer et Chien de garde de Sophie Dupuis en sont quelques bons exemples.

Horaires variés, consulter la programmation.

IMAGE FOURNIE PAR FUNFILM DISTRIBUTION

Natalia Dontcheva et Carla Turcotte sont mère et fille dans Sashinka.

Speak Love d'Emmanuel Gendron-Tardif

Parmi les films de fiction présentés en première, on retrouve cet opus, Speak Love, s'adressant aux cinéphiles désireux d'explorer des sentiers non balisés. Mettant en vedette Milya Corbeil-Gauvreau, Léa Roy, Pier-Luc Funk et Pier-Gabriel Lajoie, le projet se décrit comme un croisement entre l'expérimentation poétique et le film d'art dans lequel deux jeunes femmes, Liliane et Maya, se croisent et se toisent, se rapprochent et se déchirent. Le réalisateur a autofinancé ce premier long métrage de fiction.

Vendredi 22 février, 17 h, à la Cinémathèque québécoise.

Photo fournie par les RVQC

Une scène de Speak Love

De La petite vie au Cabaret poétique

Envie d'une soirée hors de l'ordinaire? Le premier samedi du festival est tout désigné, avec l'événement annuel Grand rendez-vous Radio-Canada. Cette année, Charles Dauphinais et plusieurs artistes, dont Jean-Carl Boucher et Debbie Lynch-White, feront une relecture de scènes mémorables de l'émission La petite vie. Suivra un cabaret poétique dont le point de départ est le film À tous ceux qui ne me lisent pas consacré au poète Yves Boisvert. Martin Dubreuil (vedette du film), Charlotte Aubin, Sarianne Cormier, Simon Beaulieu et plusieurs autres sont attendus à cette soirée animée par Melyssa Elmer et Sébastien Dulude.

Samedi 23 février, 19 h et 21 h 30, à la Cinémathèque québécoise.

Photo fournie par Films Séville

Martin Dubreuil et Henri Richer-Picard dans À tous ceux qui ne me lisent pas qui inspire un cabaret poétique aux RVQC. Le film y sera aussi projeté durant le festival.

Pour les jeunes

Les futurs cinéphiles ne sont pas oubliés. Ainsi, le dimanche 24 février sera marqué par une projection spéciale et gratuite du film Nelly et Simon - Mission Yéti, par une projection de sept courts métrages dans le cadre des Rendez-vous popcorn et un lab rencontre avec Sarah-Maude Beauchesne, auteure de la série L'Académie.

Nelly et Simon - Mission Yéti, 10 h, à la Cinémathèque (salle Hydro-Québec).

Rendez-vous popcorn, 11 h, à la Cinémathèque (salle Fernand-Seguin).

Sarah-Maude Beauchesne, 13 h, à la Cinémathèque (salle Hydro-Québec).

Photo fournie par Films Séville

Une scène du film Nelly et Simon - Mission Yéti

Deux fois Danic Champoux

Avec quelque 80 documentaires, ce genre occupe une place importante de la programmation. Or, on retrouve dans ceux-ci deux nouveautés de Danic Champoux, cinéaste à la démarche singulière. Avec la réalisatrice Nadine Beaudet, il nous revient avec La fille du cratère, film consacré à Yolande Simard, femme de Pierre Perrault, qui vivait déjà à L'Isle-aux-Coudres lorsque ce dernier a débarqué en 1962 pour tourner Pour la suite du monde. En solo, M. Champoux présentera aussi Mal élevés, film abordant la place de la chasse dans notre société actuelle.

La fille du cratère, lundi 25 février, 18 h, cinéma Quartier latin (salle 10).

Mal élevés, mercredi 27 février, 21 h 30, Cinémathèque québécoise.

Photo fournie par les RVQC

Une scène du film La fille du cratère

Table ronde sur le cinéma de genre

Trois tables rondes sur des sujets d'actualité seront présentées au cours des RVCQ. Une sur le partage interculturel, une sur les 20 ans du mouvement Kino et la troisième sur le cinéma de genre. Ce dernier événement sera animé par Hélène Faradji et rassemblera le comédien et réalisateur Patrick Huard (aussi porte-parole des RVQC), la cinéaste Anouk Whissel, le producteur Rock Demers et la productrice et réalisatrice Nancy Florence Savard. Ils se demanderont s'il manque de moyens pour faire du cinéma de genre au Québec.

Mercredi 27 février, 17 h, à la Cinémathèque québécoise.

PHOTO ROBERT SKINNER, LA PRESSE

Patrick Huard

Nous sommes Gold

Des six soirées de premières «Tapis bleu», Nous sommes Gold, le nouveau film d'Éric Morin (Chasse au Godard d'Abbittibbi) est attendu avec impatience. Campé dans une ville minière éloignée, ce drame s'intéresse au retour de Marianne (Monia Chokri), bassiste au sein d'un groupe rock très populaire, dans son patelin. Ce retour survient 10 ans après une tragédie ayant coûté la vie à 68 personnes. Celui-ci rouvrira bien des passions. Emmanuel Schwartz, Patrick Hivon et Catherine de Léan sont de la distribution.

Jeudi 28 février, 18 h 45, au cinéma Quartier latin, salle 10.

Programmation et achat de billets: quebeccinema.ca

Photo fournie par Funfilm Distribution

Patrick Hivon et Monia Chokri dans Nous sommes Gold d'Éric Morin